| L'oeuvre de la 
        France dans le domaine maritime en Algérie La vie économique de l'Algérie 
        dépend étroitement de l'activité de ses ports.
 Enserrée entre le Maroc à l'Ouest et la. Tunisie à 
        l'Est avec lesquels elle n'effectuait que peu d'échanges commerciaux 
        avant les événements actuels et limitée au Sud par 
        le désert qui, jusqu'à la mise en exploitation de la ligne 
        de chemin de fer de la Méditerranée au Niger constituera 
        une barrière commerciale naturelle, l'Algérie recevait par 
        ses ports, avant 1939, la quasi totalité des matières premières 
        et des produits ouvrés nécessaires à son industrie 
        et à son commerce, et exportait par eux la majeure partie de sa 
        production viticole, agricole et minière et de son bétail.
 
 Avertis de cette situation et soucieux de donner au commerce algérien 
        le maximum de facilités, les Pouvoirs Publics ont attaché 
        la plus haute importance à la construction, à l'extension 
        et à l'aménagement des ouvrages des ports, à la création 
        et au perfectionnement de leurs outillages.
 
 Les Gouverneurs Généraux qui se sont succédé 
        en Algérie n'ont cessé de montrer la plus grande sollicitude 
        dans ce domaine en faisant participer aux dépenses des travaux 
        les ressources du budget algérien. Dans cette uvre, ils ont 
        été secondés par les Chambres de Commerce à 
        qui ils ont concédé à la fois les terre-pleins et 
        les outillages publics clans les ports les plus importants : Alger, Oran, 
        Bône, Mostaganem, Philippeville, Bougie, Nemours. On jugera de l'effort 
        accompli par les Compagnies Consulaires Algériennes par les chiffres 
        suivants valables pour la période 1920-1940 :
 
 - Fonds de concours aux dépenses de construction et d'amélioration 
        des ouvrages d'infrastructure 400 millions de fr.
 dont 3/4 pour Alger et Oran.
 
 - Dépenses d'équipement des ports (chaussées et voies 
        ferrées, hangars, silos, engins de levage et de manutention, éclairage, 
        etc...). 150 millions de fr. dont 4/5 pour Alger et Oran.
 
 - Ensemble des dettes actuelles des Chambres de Commerce contractées 
        pour les besoins des ports et compte tenu des amortissements déjà 
        effectués 250 millions de fr.
 
 Enfin, dans tous les ports algériens qui tous sont des ports non 
        autonomes, la conception et l'exécution des ouvrages portuaires 
        et de leurs outillages publics sont uvre de plusieurs générations 
        d'Ingénieurs du corps des Ponts et Chaussées qui, malgré 
        une topographie peu favorable et les violentes tempêtes de la Méditerranée, 
        ont su mener à bien la tâche immense qui leur était 
        dévolue et qui se traduit par les réalisations suivantes
 
 pour l'ensemble des établissements maritimes de l'Algérie:
 - Longueur des jetées 27 km.
 - Surface des bassins 826 ha.
 - Longueur des murs de quai 26 km.
 - Surface des hangars et des magasins 96.400 m2
 - Surface des terre-pleins 291 ha.
 - Longueur des voies ferrées ....... 75 km.
 
 Cette uvre grandiose a permis le trafic maritime donné, pour 
        les quatre années 1955 à 1958, par le tableau suivant qui 
        se passe de tout commentaire :
 TRAFIC MARITIME ALGÉRIEN Installée en Algérie depuis une centaine 
        d'années, la France, par son génie colonisateur, a fait 
        de cette terre nord-africaine le plus beau joyau de sa couronne de colonies. 
        L'oeuvre qu'elle y a accomplie, dans le domaine portuaire en particulier, 
        reconnue par le monde entier, est un titre de plus au droit imprescriptible 
        qu'elle a sur son Empire. |