| 15-6-1946...La carence de M. Portelli, dit-il, nous met dans l'obligation d'envisager 
              de nouvelles mesures.
 » Alors que M. Portelli s'était engagé pour 
              les saisons 45-46 et 46-47, à diriger le Théâtre 
              municipal sans subvention, il nous a avisés tout dernièrement 
              qu'il ne pourrait assumer la charge de l'Opéra s'il ne lui 
              était pas alloué une subvention de 7 millions 500.000 
              francs.
  Nous avons refusé, poursuit M. Petauton, et avons 
              prié M. Portelli de revenir sur ses exigences lui accordant 
              un délai de 48 heures pour l'exécution du contrat.
  M, Portelli maintenant son point de vue, nous avons décidé 
              d'adopter le principe d'une Régie munit ale. Bien entendu 
              nous nous réservons le droit d'intenter une action en dommages-intéréts 
              à l'ancien directeur....
 
 18-6-1946
 Nous recevons de M. Pierre Portent une lettre dans laquelle le directeur 
              de l'Opéra d'Alger, précise sa position vis-à-vis 
              de la municipalité.
 En voici- les principaux passages :
 « En 1944-1945, l'Algérie étant coupée 
              de la Métropole, j'ai réussi avec deséléments 
              purement locaux à donner des spectacles qui obtinrent un 
              certain csuccès auprès du public algérois. 
              J'ai même prolongé la saison de deux mois â cette 
              époque et ce, sans subvention.
 » En 1945-46, les rapports étant établis avec 
              la France, je pus engager des artistes en renom. Rien n'avait été 
              négligé dans ce but. Hélas, malgré des 
              démarches sans cesse réitérées, malgré 
              des interventions émanant de hautes personnalités, 
              les passeports furent refusés 
              aux artistes engagés par suite du manque de transports...
 
 13-5-1947
 M. Dieudonné, directeur actuel de l'Opéra d'Alger, 
              nous prie de bien vouloirinformer la population algéroise 
              que, par lettre datée du 8 mai 1947, il avisait la municipalité 
              qu'il n'acceptait pas l'honneur que le Conseil municipal a bien 
              voulu lui faire dans sa séance du 26 avril, d'être 
              maintenu dans ses fonctions actuelles de directeur, pour la prochaine 
              saison théâtrale.
 Le personnel sous ses ordres et ceux qui touchent de près 
              l'Opéra savent qu'au motif donné dans sa lettre de 
              démission, il s'en ajoute d'autres qu'il ne juge pas utile 
              d'étaler, craignant que sa lettre de démission, qui 
              est irrévocable, ne soit prise comme un rapport, pour tâcher 
              de l'excuser....
 
 29-7-1947
 Au cours d'une conférence de presse, M. Yafil, adjoint au 
              maire aux Beaux-Arts de la ville d'Alger, a présenté 
              aux journalistes le nouveau directeur du Théâtre municipal, 
              M. Ancelin, dont nous avions annoncé la nomination.
 M. Ancelin, déjà retenu à Montpellier, a bien 
              voulu accepter de venir à Alger et grâce aux pourpsslers 
              engagés le théâtre de cette ville s rendu sa 
              liberté à M. Ancelin, technicien avisé, au 
              bénéfice de notre ville.
 La carrière de M. Ancelin
 Après avoir chanté pendant vingt ans les premiers 
              ténors d'opera-comique sur les grandes scènes françaises, 
              belges, hollandaises, du Luxembourg et d'Amérique du Sud. 
              M. Ancelin a eu sa carrière interrompue par la guerre 1914-18 
              où il fut blessé et pensionné...
 (suite dans les articles.)
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