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        Savorgnan de Brazza | 
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| - À propos de Charles de Brazza 
      et de l'article de Luc Boivin. (l'algérianiste n° 108, page 92 
      à 95). Excellent article sur Charles de Brazza, mais pourquoi avoir repris le titre de l'Aurore du 13 novembre 1962, sans avoir ajouté, comme l'indiquait dans Mémoire Vive n° 20, page 2 à 5, l'auteur de l'article. En fait Charles de Brazza est mort après une seconde agression alors qu'il se rendait dans sa petite maison de Kaddous (après la Colonne Voirol). Détroussé, roué de coups, laissé pour mort, il décéda quelques jours plus tard, victime d'une bande " d'incontrôlés " après l'indépendance. D'autre part, signalons que la plupart des meubles de la villa de Brazza " Dar el Sangha " partirent en fumée pendant le premier hiver rigoureux de l'après-indépendance. " Ma mère se souvient encore des factionnaires algériens se réchauffant autour d'un grand feu allumé devant la villa et ce durant plusieurs jours. Toutes les pièces rares et humbles du Musée y passèrent sans doute... Mme Grau (Laure Senty à Radio-Alger) voisine immédiate des de Brazza, vivant aujourd'hui à Paris, membre de Mémoire d'Afrique du Nord, fut, elle aussi, témoin de ces destructions. Quand le consulat de France intervint, c'était déjà trop tard. L'ancien consul Herly a prétendu avoir sauvé beaucoup de choses... Où sont-elles... ? ". John Franklin 13 090 Aix-en-Provence(extrait de l'Algérianiste, n°109, chronique des chercheurs.) | 
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          jeudi, avec un camarade de mon âge, douze ans, nous avions pris, 
          à pied, la direction d'Hydra, 
          à l'autre bout d'Alger. Venait de s'ouvrir un musée sentant 
          la puissante odeur des aventures en Afrique. Journée mal choisie 
          puisque c'était celle de la fermeture. Malgré tout, nous 
          poussâmes la grille. Dans le parc, dont la richesse évoquait 
          déjà la forêt tropicale, une superbe demeure. Notre 
          présence fut vite remarquée et un homme sobre apparut 
          pour nous confirmer la fermeture. Cependant, il n'eut pas le cur 
          de nous renvoyer et nous eûmes l'honneur d'une visite spéciale. 
          À la fin, il nous offrit le catalogue qui a servi à la 
          rédaction de cet article, témoignage dédié 
          au souvenir de cet homme qui était le fils du grand explorateur. -------Puis 
          vint un sombre mardi 13 novembre 1962, il y a plus de quarante ans... 
          L'Aurore titrait: " Charles Savorgnan 
          de Brazza est mort de chagrin à Alger ". " 
          La France n'a rien fait pour sauver le musée de son père 
          du vandalisme et de la destruction ". -------Une 
          épopée qui débuta, en 1869, par la supplique d'un 
          jeune homme de 17 ans, auprès de l'amiral de Montaignac, ami 
          de la famille, pour qu'on l'accueille dans la marine française. 
          Il s'engage pour la guerre de 1870 et, après la défaite, 
          demande sa naturalisation. Il recommence à zéro ses études, 
          ses diplômes italiens n'étant pas valables en France. Profitant 
          d'un mouillage de sa frégate, en 1874, dans l'embouchure de l'Ogooué, 
          il lance une reconnaissance en territoire mystérieux. Ainsi tout 
          commença... Mais le gouvernement français restant sourd 
          à ses demandes, ses surs puisent dans leurs économies 
          pour acheter les objets de troc... Et en huit ans, sans un coup de fusil, 
          et par le traité fameux passé avec le roi Makoko, la France 
          gagne 2500000 km2 d'empire... Postes, hôpitaux, amorce d'économie, 
          il organise tout. On veut le nommer gouverneur, il refuse et entame, 
          au titre de commissaire général, une lutte contre l'esclavage 
          des Noirs, pratique traditionnelle d'ethnies africaines. " Nous, 
          la France, ne reconnaissons à personne le droit de retenir un 
          homme en esclavage. Celui qui touche le mât du drapeau, est un 
          homme libre ". |