| AUX ÉCHOS D'ALGER ÉDITORIAL DE SEPTEMBRE 1994 NUMÉRO 
      47 Voilà l'été qui se termine. Pour 
        certains, cette saison est synonyme de vacances, de baignades, de retrouvailles 
        familiales.., de dépaysementPour l'Amicale, seules les permanences ne sont pas assurées, mais 
        le "noyau laborieux" continue ses activités associatives 
        chez lui, ceci afin de prévoir des retrouvailles amicales, des 
        voyages et surtout la préparation de notre journal. Mais avoir 
        un but n'est-ce pas cela l'essentiel et notre but c'est vous, c'est le 
        maintien de notre Communauté pour laquelle nous continuons à 
        oeuvrer.
 Dans le dernier numéro des "Échos d'Alger" nous 
        parlions de l'engagement pris par des représentants d'associations 
        pour mener les problèmes - non résolus - de nos compatriotes~ 
        vers le Parlement Européen. Vous avez été très 
        peu nombreux à crier "casse-cou", mais cette liste européenne 
        aura permis d'avoir confirmation de ce que nous savions déjà 
        le rejet des Français d'Algérie par les gouvernements français. 
        Nos problèmes mourront donc avec nous si nous ne réagissons 
        pas.
 Durant cet été, beaucoup d'événements se sont 
        produits, gais et moins gais, dans le monde, à côté 
        de nous... Nous y avons pris part, malgré notre besoin d'évasion 
        de tous les tracas quotidiens. Mais s'il est une chose qui nous réchauffe, 
        c'est votre fidélité, votre attachement à nos racines 
        et à l'Amicale qui les maintient nous allons vers un même 
        chemin. Mais lequel diriez-vous ? car notre chemin est un cul-de-sac... 
        tant que la reconnaissance nationale ne nous aura pas réhabilités.
 !
 Mais ça, c'est une autre histoire Il y a dans notre Communauté 
        tellement de diviseurs, tellement de passe-droits, que la "masse" 
        sera toujours oubliée au profit d'une poignée.
 et pendant ce temps, l'Algérie, ce pays, qui est si cher 
        à nos coeurs, et les gens qui la peuplent s'entre-déchirent 
        et, arrivent en masse et en roi sur une terre dont ils n'ont plus voulu 
        la "souveraineté".
 N'étaient-ils pas dans un département français jusqu'en 
        1962 ? profitant de tout, après l'indépendance, mais en 
        conservant, pour beaucoup
 d'entre eux, la double nationalité. Ne se sentent-ils pas Français 
        tout à coup après avoir oeuvrer contre la France et pour 
        leur indépendance Ne sont-ils pas en train de "faire analyser" 
        les accords d'Evian par des juristes algériens - et peut-être 
        français ? - pour obtenir l'application des lois d'avant 1962 et 
        notamment la libre circulation des gens et des biens?
 Nous voilà avec de nouveaux rapatriés pour qui l'état 
        nous demande la plus grande attention, le meilleur accueil, pour les aides 
        financières, le logement et j'en passe.
 Peut-on oublier le déchirement et l'accueil qui nous a été 
        réservé en
 1962?
 Nos historiens, nos écrivains, nos chanteurs sont "muselés", 
        par contre ne voit-on pas fleurir dans nos régions de grandes journées 
        dédiées aux écrivains du Maghreb criant leur haine 
        très souvent, de la France et des Français...
 N'a-t-on vu à la "une" d'un journal régional à 
        la terrasse d'un café d'Aigues-MorteS une photo de quelques écrivains, 
        anciens FLN, avec au second plan la statue de St-Louis, mais demandant 
        asile à la France en expliquant leurs "malheurs"..
 Ce bon St-Louis parti pour les Croisades doit se retourner dans sa tombe!
 N'entendons-nous pas en catimini que la France vieillissant et n'ayant 
        pas un taux de natalité important, doit absolument se repeupler 
        !!! Par qui?
 Toutes les constatations ne changent rien à notre égard, 
        mais cela fait du bien d'en parler entre nous. Ne voyez en rien des propos 
        racistes de ma part, mais simplement un constat permanent et un déchirement 
        qui ne nous quittera jamais.
 Francette Mendoza
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