| n°35 :dernier Noël en Algérie.1961.Six mois après, l'exode.
 Pourtant, on sourit encore...espoir que ça s'arrangerait ?
 Les dernières années, surtout les derniers mois, furent 
        certainement très angoissants pour nos parents. Nous, les jeunes, 
        insouciants, nous continuions à nous amuser, à vagabonder 
        dans les rues ... Mes parents, ne voulant pas nous brider ,nous ont laissé 
        toute liberté. Je me rends compte combien à chaque moment 
        , ils ont dû angoisser, trembler pour nous : bombes, mitraille, 
        assassinats, enlévements par on ne sait qui ( j'avais sur moi une 
        carte avec toutes mes coordonnées que j'aurais balancée 
        au cas où...) . Plus l'angoisse du devenir. Vraiment, être 
        parent à cette époque, ce n'était vraiment pas du 
        gâteau. C'est plus tard que je me suis rendu compte de cela, de 
        ce que cette partie de leur existence avait dû leur être très 
        pénible à vivre et de ne pas nous le montrer.
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