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        - [40] D'ALGER A ZINDER 
        D'In Salah à Tamamrasset : le 
          HOGGAR
        Avion : - service d'Air 
          France pour Tamanrasset venant d'In Salah et Alger, une par semaine 
          en hiver, tous les 14 jours en été.
          Route : -- 730 k. S.-S.-E. ; piste carrossable, mais difficile ; ne 
          peut être suivie que des voitures robustes et bien équipées.
        Le Hoggar, appelé 
          Atakor N Ahaggar par les Touareg, Koudia par Arabes, est un important 
          massif granitique, entièrement dénudé, de couleur 
          noire, d'où surgissent l'imposante masse du mont Tahat (3.000 
          m.), gigantesque pic HAMANE (2.910 m.) et l'immense plateau de l'Asekrem 
          d'où la vue embrasse un panorama magnifique et terrifiant. " 
          De ce point, écrit L. Lehuraux, on découvre tout une forêt 
          de pitons rocheux, d'aiguilles, d'arêtes tranchantes. Aucune montagne 
          ne forme massif ; tout est déchiqueté, découpé 
          en pointes hardies. Avec la sécheresse, tout cela est désertique 
          au suprême degré, mais, en revanche, les rares années 
          où pluie fait son apparition, tout est couvert d'herbages, presque 
          instantanément, pour une durée éphémère. 
          Dans ce chaos de pitons et d'aiguilles, l'Asekren . C'est au contraire 
          une surface tabulaire, point de partage des eaux des oueds sahariens, 
          oueds bien entendu desséchés, sauf lorsque survient une 
          crue. A cette hauteur, il souffle un vent glacial, et c'est avec délices 
          qu'on recherche le soleil. "
        Au nombre de quelques milliers 
          seulement, les Touareg du Hoggar, par leurs coutumes, ressortissent 
          du matriarcat et se rattachent aux Premiers groupements humains de l'Afrique 
          du Nord. Ce sont des Libyens. Leurs armes d'ailleurs appartiennent à 
          l'âge du fer, et certains de leurs ustensiles à celui de 
          la pierre. Leur langue, le tamaheq, est un idiome berbère, le 
          seul qui ait une écriture dont les caractères, le tifinarh, 
          peuvent se succéder dans n'importe quel sens.
        Leur société, 
          de type féodal, comprend des nobles, des serfs et d'anciens esclaves 
          nègres ou harratines. Le chef de l'agglomération, l'aménokal, 
          noble, est choisi par l'assemblée des nobles et des serfs. Ils 
          s'abritent puis des tentes formées de peaux de bufs ou 
          de moutons cousues ensemble. Minces et de haute stature, ils ont grand 
          air sous la coiffure de bandes de cotonnade bleue et sous le tagoulmoust 
          qui leur couvre le bas du visage, voile qui rappelle leur parenté 
          avec les Sanhadja, les Almoravides, les " voilés " 
          qui, au Moyen Age, firent la conquête du Maroc et de l'Espagne. 
          Les guerriers portent en bandoulière un large sabre à 
          poignée en croix et tiennent à la main une lance à 
          pointe barbelée ; leur monture est le méhari, aussi résistant 
          qu'eux.
        Les femmes, relativement 
          grandes, ont le visage fin et régulier, surtout dans leur jeunesse 
          ; en toutes circonstances, elles sont très respectées 
          ; tant qu'elles ne sont pas tenues par les liens du mariage, elles jouissent 
          d'une très grande liberté d'allure et de moeurs qui se 
          donne libre cours dans les séances quotidiennes de l'ahal, sortes 
          de réunions galantes, où les jeunes gens, avec accompagnement 
          de l'imzad, violon monocorde dont jouent les jeunes femmes, chantent, 
          improvisant souvent, les prouesses des guerriers, la beauté des 
          femmes, l'amour, etc., ce qui donne lieu à 'éclosion d'une 
          littérature qui d'ailleurs a été recueillie et 
          étudiée par le le père de Foucauld.
        I.es Touareg enfin méprisent 
          encore plus le travail que les Arabes. Aux ressources de la vie nomade 
          s'en ajoutent pourtant quelques autres : celles de la culture des arrems, 
          jardins de création relativement récente puisqu'ils n'auraient 
          pas plus d'un siècle. Irrigués par des fonds d'oueds, 
          ou des canalisations, et travaillés par des harratines venus 
          du Touat ou Tidikelt, ou par d'anciens esclaves noirs restés 
          attachés à leurs maîtres, ils produisent des céréales, 
          des légumes, quelques arbres fruitiers et même un peu de 
          vigne.
          
          C'est le commandant Laperrine, placé à la tête des 
          Oasis sahariennes en 1901 et organisateur des goums à effectifs 
          réduits composés à Chaamba, qui a obtenu dès 
          1903 la soumission de l'aménokal des Touareg du Hoggar, soumission 
          qui a préludé à la première jonction des 
          méharistes algériens et soudanais à Timiaouine(1904) 
          à la prise de Djanet (1909), nous livrant tout le Sahara Touareg.
        Au sortir d'In Salah, sur 
          une distance de 21 km la piste, sablonneuse et difficile, est jalonnée 
          par des troncs de palmier.
          25 km Hassi Gouiret (eau médiocre). La piste (caillouteuse) s' 
          enfonce dans la plaine du Tidikelt.
        Une tradition locale rapporte 
          que l'immense plaine du Tidikelt autrefois occupée par une forêt, 
          ghaba, dont elle a gardé le nom. Elle est entièrement 
          dépourvue de végétation, mais on y trouve en surface, 
          par endroit, notamment entre In Salah et Aoulef, des troncs d'arbres 
          silicifiés , certains de taille considérable.
        
          117 km El Khenig, puits d'eau magnésienne et rare ; terrain de 
          secours. - 140 km A g., embranchement de la piste vers (260 km env., 
          E.) Amguid (p. 514).
          179 km Tiguelguemine, eau potable. A proximité, Jorraf, source 
          thermale (50°).
          La piste se développe dans les *gorges pittoresques qui se prolongent 
          jusqu'au-delà d'Arak, au pied des contreforts occidentaux du 
          Mouïdir.
        Les monts du Mouïdir, 
          au seuil du pays Touareg, ont une alt. qui varie de 500 à 1.000 
          m. L'entrée en est masquée par deux éminences, 
          Tirit et Tiritine, ta chèvre et le chevreau, au-delà desquelles 
          s'élève un massif plus important, la Tididitine .C'est 
          un pays de hammadas désertiques creusées de canons qui 
          acheminent les rares eaux de pluie vers des cuvette, relativement étendues,où 
          elles entretiennent une humidité à peu près constante. 
          Le Mouidir a donc ses trous d'eau bordés de roc nu et ses pâturages 
          semés çà et là de tamaris.
        210 km Tiratimine, source 
          d'eau limpide et bonne parmi un bosquet de laurier-rose, au pied de 
          hautes murailles rocheuses.
        A g. de la piste, sur une 
          centaine de mètres de longueur, on peut voir des inscriptions 
          tifinar et des graffiti libyco-berbères, ainsi que des dessins 
          d'irhatimen (chaussures indigènes en peau d'antilope) qui ont 
          donné son nom au site.
        Un peu plus loin, gorges 
          de Takombaret, où existent des inscriptions tifinar et des peintures 
          rupestres, dont l'une représente personnage vêtu d'une 
          robe triangulaire.
        265 km Tadfmout, ksar avec 
          gardien et source d'eau ferrugineuse au pied d'une haute colline. - 
          La piste, qu'il sera prudent de parcourir que de jour, traverse la difficile 
          zone d'épandage, dite Maader Takaraft, où de gros éthels 
          dominent les autres arbustes, .- On entre ensuite dans les *gorges de 
          l'oued Arak, profondément entaillées dans les contreforts 
          S.-O. du Mouidir.
        300 km Arak (bordj-hôtel, 
          sans rest., géré sous le contrôle du chef d'annexe 
          du Tidikelt à In Salah), à 549 m. d'alt. au milieu des 
          gorges et auprès des sources d'eau potable. Terrain de secours 
          ; essence.
        MONTS DU MOUIDIR - ARAK 
          [40
        A proximité, dans 
          le lit de l'oued, se dresse la roche de Tahount, énorme bloc 
          de pierre au sujet duquel se perpétuent des légendes aussi 
          naïves que merveilleuses.
         Au-delà, les gorges 
          se prolongent jusqu'à km. 340. - 335 km Amsir, eau potable à 
          la sortie des gorges.
          380 km Meniet, puits (15 m.) d'eau très bonne dans la vallée 
          de 
          même nom, où croit une verdoyante forêt d'éthels. 
          - 430 km Tesnou puits (9 m.) d'eau bonne mais rare, dans un site de 
          rochers polis, bizarrement colorés, et de cavernes. A la gara 
          : gravure rupestre représentant un éléphant de 
          facture peut-être très ancienne.
          536 km A g., embranchement de la piste vers (270 k. N.-E.)
          Amguid
          551 km In Ekker, ou Iniker (bordj gardé), bordj à 900 
          m. d'alt. 
          à proximité de l'oued Takombaret; eau potable ; terrain 
          de secours.
        De ce point on découvre 
          : au N. une plaine immense bordée à l'E. par la chaîne 
          de Tafedest, noire, profondément découpée, d'où 
          jaillit la Garet El Djenoun (p. 515) ; au S.-E., l'important massif 
          du Hoggar, où l'on distingue le plateau de l'Asekrem, le pic 
          Ilamane et le mont Tahat (ci-dessous).
        A 50 km N.-E. (trois étapes 
          à méhari), sur les bords de l'oued Mertoutek putt l'on 
          peut camper), se trouvent des cimes magnifiques (2.075 m.) : L'Ikarneid, 
          le Toukouloumi et l' Iskaouene appartenant aux terrasses méridionales 
          de la Tafedest. Sur le cours supérieur de l'oued Mertoutek, dessins 
          rupestres nombreux et très anciens ( V. bibliographie Reygasse, 
          p.. LXVIII).
        l.a piste, bonne (excepté 
          un mauvais passage vers le km 539),
          s'approche du massif du Hoggar, dont l'étrange masse se précise 
          au S.E .- 585 km Traversée de l'oued In Amguel; le passage présente 
          quelques difficultés.
        590 km In Amguel, premier 
          centre de culture (arrem) du Hoggar,
          peuplé d'une soixantaine d'hab. vivant dans une vingtaine de 
          huttesentourées de roseaux et 5 à 6 tentes de peau parmi 
          des jardins établis sur des escarpements en bordure de l'oued 
          In Amguel. Eau potable.
          A g., embranchement de la piste de (616 km. E.) Djanet (p. 518).
        Après le village, 
          plusieurs pentes assez fortes. A une cinquantaine de de k. à 
          l'E., culmine le mont Tahat (3.000 m.), qui est à peu près 
          sous le tropique du Cancer.
        677 km A dr. s'embranche 
          la piste de (86 k. O.) Silet. - 680 km A dr. Tit, petit village au pied 
          occidental du mont du Hoggar bonne eau abondante.
        Aux environs, curieuse 
          maison en ruine, d'origine inconnue, qui pourrait être contemporaine 
          des inscriptions et gravures rupestres (dont l'une représente 
          une vache à très grandes cornes) et de pierres dressées 
          (abdadène) voisines.
        A quelque distance à 
          l'O. s'élève la gara de Tit, sur laquelle le lieutenant 
          Cottenest eut à livrer, le 7 mai 1902, le dur et victorieux combat 
          qui eut pour effet de briser la résistance des Touareg Hoggar 
          et de provoquer la soumission de tout le Sahara touareg.
        494 - [40] D'ALGER A ZINDER
        Par des rampes assez fortes, 
          la piste s'élève sur une plate-forme parfois rétrécie, 
          dans la zone montagneuse. - 710 km A g., embranchement de la piste de 
          l'Asekrem (p. 495).
        730 km Tamanrasset ou Fort-Laperrine 
          (hôt. de l'Aménokal 22 ch., rest.), ch.-1. de la commune 
          indigène du Hoggar, de 10.300 hab., dans un site intéressant, 
          à 1.395 m. d'alt., sur l'oued du même nom, qui prend sa 
          source dans la Koudia et va se perdre dans le Tanezrouft de l'Ahnet. 
          Siège de la Compagnie saharienne duHoggar, qui surveille les 
          voies de communication de l'O. vo l'Ahnet et l'Adrar des Iforhas, en 
          collaboration avec les méharistes de la région de Tombouctou.
          
          Observatoire Jules-Carde, de l'Institut de physique et de météorologie 
          du globe. Aérodrome.
          Tamanrasset jouit, en raison de son altitude, d'un climat tempéré, 
          Les maisons sont rouges et originales et le panorama magnifique, C'est 
          un excellent centre d'excursion en montagne.
          
          On y retrouve différents souvenirs du R. P. de Foucauld : premier 
          ermitage où il vint se fixer en 1905 et le bordj qu'il construisit 
          lui-même et qu'il occupa jusqu'à sa mort, en 1916. Ce bordj 
          maintenant abandonné, est affecté à l'office catholique 
          du dimanche. On peut le visiter et voir l'endroit même où 
          le R. P. fut assassiné. A proximité a été 
          érigé le monument en forme de pyramide devant lequel le 
          général Laperrine a été enterré à 
          côté du P. de Foucauld son ami.
          
          Le général Laperrine trouva la mort au cours d'une reconnaissance 
          en avion, dans le Tanezrouft en 1920. Il fut enterré près 
          du P. de Foucauld dont seul le cur a été déposé 
          ici, le corps ayant été transféré, en 1929, 
          à El Goléa (p. 485).
          
          Les Petits Frères du Sacré-Coeur de Jésus, congrégation 
          créée par le Père, sont installés dans une 
          nouvelle " Fraternité " construite près de l'oued.
          
          ENVIRONS. - Le Hoggar (p. 491) est un pays si original et si étrange 
          qu'il attire l'attention de nombreux voyageurs de tous pays et de toutes 
          catégories : géographes, géologues, archéologues, 
          ethnographes, préhistoriens, savants, alpinistes ou simples touristes 
          qui, à des titres divers, ont rapporté des souvenirs inoubliables.
          Aux AUTOMOBILISTES, on conseillera les excursions suivantes, pistes 
          praticables :
          1. Source thermale d'Adriane (10 km N.).
          2. Gara de Tit (50 k. N.), théâtre du combat de 
          1902 ( V. p. 493).
          3° Fort-Motylinski, ou 'I'arhaouaout (60 k. E.), fort construit 
          en 1910 par le colonel Laperrine sur le point où un jeune interprète 
          de ce nom vint (1907-1908) pour étudier la langue tamaheq.
          4° Abalessa (80 km O.), l'un des plus importants arrems du 
          Hoggar, dans une large et luxuriante vallée rendue célèbre 
          par ses tumuli érigés sur un éminence, reconnus 
          en 1906 par Motylinski. On distingue en particulier une sorte de fort 
          datant de l'époque romaine, dont l'une des salles avait reçu 
          la dépouille de Tin Hinane, aïeule commune des Touareg nobles, 
          originaire de Tafilalet, dit la légende. Ce monument, du IVè 
          s., fouillé en 1925 par la mission Reygasse-de Prorok, renfermait 
          un squelette de femme avec des bijoux d'argent et d'antimoine, toutes 
          reliques
          Qui ont été transportées depuis au musée 
          d'ethnographie et de préhistoire du Bardo, à Alger (p. 
          76). 
          5°. Campements des Touareg Hoggar (s'informer à Tamanrasset). 
          
          6° La plateau d'Asekrem (100 km. env. N.-E., piste carrossable 
          ou 60 km par une piste à méhari. Une nouvelle piste emprunte 
          un itinéraire différent; se renseigner à Tamanrasset 
          auprès du représentant du T. C. F.). ,on suit la piste 
          d'In Salah sur 20 km environ et on prend à dr. à Otoul 
          (eau potable). La piste, très accidentée, aborde la région 
          montagneuse (plusieurs traversées d'oued) et offre des points 
          de vue magnifiques ; elle monte par Taharnanet, village abandonné 
          a 1.860 in. d'alt. jusqu'au col d'Asakrar ,2600 m.) pour atteindre, 
          plus loin, le refuge inférieur de l'Asekrem. La dernière 
          partie, jusqu'au deuxième refuge, doit se faire à pied. 
          C'est là que trouve l'ermitage du P. de Foucauld; à côté, 
          table d'orientation : vue sur les deux deux dents du Tehouleg, le Trident, 
          la Saouinane, la Taridalt aux
          Formes caractéristiques et le col d'Asekrem (2.600 m) qui pourront 
          être autant de buts d'ascensions.
        
        
          
            | VISITE Une excursion dans 
                le Hoggar est le complément indispensable d'un séjour 
                à Tamanrasset. Les touristes qui le pourront, ne manqueront 
                pas de faire la " Méharée " organisée 
                par le T. C. F. (renreignements et tarifs aux bureaux du T. C. 
                F. Alger, 1, rue Lacépède, T" 330.08, ou à 
                Tamanrasset) ou de demander sur place des guides capables de les 
                diriger dans le massif. Les autres feront en voiture, l'excursion 
                du plateau de l'Assekrem. Excursion au Plateau 
                de l'Assekrem*** : grandioses paysages volcaniques. 194 km en 
                auto AR par une piste de montagne bien tracée, plus 2 h. 
                1/2 à pied AR. Une journée entière est nécessaire 
                pour faire cette excursion. Emporter 2 repas froids par personne 
                et une quantité suffisante de boisson, plus une réserve 
                d'eau pour la voiture. Au départ 
                de Tamanrasset, la piste parcourt d'abord, vers le Nord-Est, la 
                haute plaine sablonneuse de l'oued Sersouf, dominée au 
                Nord par le Tedesi et la puissante masse de l'Isekram, au Sud 
                par la lourde table de l'Hadriane, l'ensemble des pointements 
                de l'adrar Haggarhène et de l'Adaouda. Elle passe ensuite 
                au pied de l'aiguille élancée de l'Iharen.Au km 15, avant un lacet à gauche au pied d'une rampe assez 
                forte, s'ouvre à gauche le petit carton pittoresque d'lm-Laoulaouen 
                (1/2 h. à pied AR). C'est un point d'eau permanent encore 
                connu sous le nom de " grandes gueltas ".
 La piste se poursuit 
                au pied d'autres pointements volcaniques, Ahouanante, Guetouf, 
                Kloukel ; puis empruntant le lit de l'oued In-Dalèdje atteint 
                les abords de l'Akar-Akar gigantesque volcan en ruines, dont la 
                cheminée démantelée par les explosions et 
                les éléments atmosphériques mesure plusieurs 
                kilomètres de circonférence et rappelle par sa forme 
                une puissante forteresse dont le cinéma a fait le château 
                mystérieux d'Antinéa, héroïne de l'Atlantide. 
                Plus au Nord, la piste devient très tourmentée, 
                sinueuse, coupée de très fortes rampes, elle parcourt 
                le paysage minéral d'un massif volcanique vide de toute 
                vie. Au km 75 s'embranche, 
                à droite, la piste vers Hirafok (achèvement prévu 
                pour 1957; elle permettra de faire un circuit en automobile dans 
                le Hoggar et de regagner la piste impériale aux environs 
                d'In-Amguel). A partir de là, la piste s'élève 
                en une montée très forte et très sinueuse, 
                passant au pied des impressionnantes aiguilles de Tezouaï 
                et du Trident. Elle conduit à un refuge de montagne près 
                duquel on laissera la voiture. En face de ce refuge, un sentier 
                en lacets s'élève sur les pentes abruptes du plateau 
                de l'Assekrem (2 h. à pied AR) | 
        
        
        
        
          
            |  Panorama pris du plateau do l'Assekrem. | 
        
        
          .Du 
          plateau de l'Assekrem, où une table d'orientation a été 
          dressée, se révèle un panorama*** féérique 
          sur le massif du Hoggar. Vers l'Est, on remarque au loin, l'Imadouzène 
          et l'adrar In-Taraïn aux formes tabulaires; au premier plan, les 
          pitons et les aiguilles de Tezouaï, du Trident et de Séouanane, 
          les plus connues de l'Atakor, plus loin les dents de Tidjemaïne 
          et à l'horizon le Hadéou conique et le plateau de l'Inferdjan; 
          au Sud, au-delà du massif de pierraille qui s'élève 
          au premier plan, on voit les dômes de l'Oul, les aiguilles du 
          Taridalt, l'In-Borian et, au loin, la masse de l'Akar-Akar. Plus à 
          droite, l'Adrar Haggarhène, le Kokaï, le Kétouf, 
          le Tafedjé; à l'Ouest on reconnaît le Taessa, l'ensemble 
          du massif de I'llamane dont le point culminant, à 2.800 m., domine 
          cirque grandiose et le Tahat dont le sommet caractéristique, 
          en forme de bosse de dromadaire est, avec ses 3.000 m d'altitude, le 
          plus haut sommet du Hoggar.
        En regard de ce panorama 
          grandiose s'élève l'ermitage de montagne, où le 
          Père de Foucauld se retira, de juillet à décembre 
          1911 et en juillet 1914.
        
          7° Dessins rupestres de Mertoutek (V. p. 493).
          
          Aux ALPINISTES, qui recourront au méhari pour se rendre au pieds 
          des monts, on conseillera :
          1° L'Adriane (1.740 m.), ascension facile.
          2° Le pic Laperrine, ou Iharene (2.000 m.), est d'un accès 
          difficile ; l'excursion ne peut être entreprise que par de très 
          bons alpinistes.
          3° L'Adaouda, cône volcanique ; escalade difficile.
          4°L'Akarakar (1.852 m ), belle montagne ; ascension pour alpiniste 
          entrainé
          5. Le pic Ilamane (2.950 m.), en deux petites étapes, en passant
          auprès de l'Adrar Arghir ; a été escaladé 
          également par l'arête N. - Au S.S,-O., érosions 
          de grès, très curieuses.
        
          DE TAMANRASSET A BORDJ ANEFIS (920 km. S-O ; piste carrossable mais 
          très difficile, parcours pittoresque). - On suit la piste d'In 
          Salah jusqu'à (53 k.) Tit, p. 493. On prend l'embranchement de 
          g. en direction S.-0. - 100 km A quelque distance du N., Abelessa, où 
          se trouve le tombeau de Tin Hinane 
          139 km Silet, bordj avec gardien, auprès de l'unique palmeraie
          du Hoggar dont les palmiers, non cultivés, ne produisent que 
          de très petites dattes.
          La piste entre dans l'étendue désertique du petit Tanezrouft 
          que domine à l'E. (230 k.) le mont Bourzekkal, et auquel la présence 
          de quelques faux palmiers confère une certaine vie. - 370 km 
          embranchement à g. sur 45 km E.) Tin Rherhoh, puits (10 m.) d'eau 
          bonne et abondante.
          
          La région s'accidente. On franchit la montagne In Tebel. - 450 
          km Embranchement à g. sur (8 k. E.) In Tadeïni, puits (12 
          m.) d'eau potable. 
          510 km A 5 k. O., Tin Zouatene, ou Fort-Pierre-Bordes, bordj et terrain 
          de secours auprès d'un puits d'eau potable et abondante, dans 
          la vallée de l'oued Tin Zouatene parsemée de blocs rocheux 
          et d' éthels qui atteignent parfois des dimensions majestueuses, 
          à la limite du Territoe des Oasis et de l'Afrique occidentale 
          française (Soudan français).
          On entre sur le territoire du Soudan français par l'Adrar des 
          Iforhas. 570 km A dr. piton de Tin Ramir et plusieurs passages d'oueds 
          difficiles, la piste est très ensablée. - On traverse 
          une région ) giboyeuse.
          790 km Kidal, capitale de l'Adrar des Iforhas (p. 47) poste mili-taire 
          auprès de puits d'eau potable et abondante ; terrain de secours. 
          
          A 150 k. N-0., Aguelhoc (p. 473), par la montagne du Tachdaït et 
          Aoukenek. 
          Au-delà de Kidal, la piste traverse l'oued Etembane ; terrain 
          accidenté
          920 km. Bordj Anetis, on rejoint la piste venant de Reggan, Adrar et 
          Colomb-Béchar (p. 473).