| Temples 
        chrétiens non catholiques En outre des églises précitées, 
        Alger eut pur le culte Réformé : d'abord l'oratoire mentionné 
        à : Ancien 
        Collège. (Une ordonnance royale du 31 octobre 1839 avait 
        créé l'église protestante d'Alger de la Confédération 
        d'Augsbourg).
 En 1845, le temple de la rue de Chartres - édifice qui coûta 
        exactement 72.680 francs. Son architecte fut Guiauchain. Sa façade 
        fut constituée par un portique surmonté d'un fronton que 
        soutiennent quatre colonnes d'ordre toscan. En l'année 1845, la 
        duchesse d'Orléans fit don au temple d'une Bible que le Gouverneur 
        Jonnart fit classer au nombre des pièces historiques.
 
 Différents souvenirs s'attachent à ce temple.
 
 Ce fut le comte Guyot qui procéda à son inauguration.
 
 Le 29 mai 1853 marqua un événement 
        sensationnel pour l'époque : trois Israélites y reçoivent 
        le baptême.
 
 Le 1e août de la même 
        année : distribution des prix aux élèves de l'école 
        protestante que dirige Mme Lydie de Cosleplane, rue de l'Etat-Major. Préside 
        la cérémonie, le préfet, Lautour-Mezerav, assisté 
        de l'Inspecteur d'Académie Duval, du général baron 
        Chabaud-Latour, du baron Bron, chef de Cabinet du préfet.
 
 Le 17 juillet 1896, ce sont les obsèques 
        du ministre malgache Rainilaïarivony, Commandeur de la Légion 
        d'Honneur, et, de par la constitution de son pays, époux de la 
        reine.
 
 Le Gouverneur est représenté par M. Lallement. Le pasteur 
        Rocheblave officie. Le 9 décembre 1901, autres obsèques; 
        celles de la princesse Razindranoro, soeur de la reine de Madagascar, 
        décédée à l'âge de 39 ans.
 
 Le 24 mai 1917, ce sont les funérailles 
        de la reine Ranavalo, auxquelles assistent le Gouverneur, le Secrétaire 
        général Perrier, l'Amiral Serre, le Maire d'Alger, la Présidente 
        et les Dames de France, etc... Les honneurs sont rendus par les Zouaves, 
        avec musique et drapeau, l'Artillerie et la Cavalerie. Le pasteur prend 
        la parole au temple et au cimetière de St-Eugène.
 
 Bien d'autres souvenirs s'attachent à ce temple, parmi lesquels 
        plusieurs se rapportant â la grande guerre. Le nombre des sujets 
        à traiter en ce présent ouvrage, nous oblige à une 
        simple indication de la chose.
 
 L'initiateur de la fondation du culte à Alger fut le pasteur Sautter, 
        de Genève, décoré en 1816, lequel en 1842, créa 
        l'oratoire de Dély-Ibrahim, 
        centre dont l'orphelinat fut en 1852, l'oeuvre du Pasteur Monod, de Copenhague. 
        Après ceuxci,se signalèrent le pasteur Coyne, de Montauban, 
        helléniste et hébraïsant distingué, en exercice 
        de 1853 à 1865, et le pasteur Dür, de Strasbourg, décoré 
        en 1869, qui, en Allemagne, recueillit 33.000 francs pour l'institution 
        de Dély-Ibrahim, en reconnaissance de quoi, une plaque lui fut 
        dédiée, en 1876, dans le temple d'Alger.
 Temples anglicans 
        
          | 
              
                |  cliquer pour agrandir (collection B.Venis)
 |  |  Ce fut le 1 janvier 
        1871 qu'eut lieu, à l'extrémité de la 
        rue de Constantine, la consécration du premier édifice élevé 
        à l'usage du culte anglican. (Sur son emplacement est aujourd'hui 
        le Service des téléphones). Venu à cet effet, l'évêque 
        anglican de Gibraltar bénit le 6, le carré accordé 
        à la Colonie britannique, au cimetière de 
        Mustapha-Supérieur.
 Le terrain du temple avait été de même concédé 
        en 1868. Le mètre valait alors 40 francs.
 
 Ce temple disparut, lors de la démolition du rempart d'Isly.
 
 Le 25 mars 1876, un tableau de marbre 
        y fut apposé, rappelant le souvenir de l'Ecossais James 
        Bruce, consul à Alger de 1762 à 1765, célèbre 
        par ses voyages d'études en Abyssinie et sur le littoral méditerranéen, 
        et dont, dès 1831, avait été donné le nom 
        à une rue de la ville.
 
 D'autres marbres y figurèrent, donnant les noms des Anglais réduits 
        en esclavage à Alger et de ceux qui ont été mêlés 
        à l'histoire de l'Algérie.
 
 La série dernière, dit l'ancien consul, Colonel Playfayr, 
        commence avec le nom de M. Typton, consul en 1586. Viennent ensuite ceux 
        de Sir Robert Mansel, vice- amiral, envoyé par Jacques 1er contre 
        Alger en 1620; d'Edmond Casson, envoyé par le Parlement en 1644, 
        qui rendit la liberté à un grand nombre d'Anglais, et mourut 
        ici, en 1655; de l'Amiral Blake, qui après avoir brisé les 
        fers de sujets anglais esclaves en Tunisie, rendit la liberté à 
        ceux captifs à Alger.
 
 Sont aussi mentionnés, le bombardement d'Alger en 1660 par le Comte 
        de Sandwich (note du site : l'inventeur 
        du ...sandwich!)qui fit accepter au dey un traité avantageux 
        pour l'Angleterre, et la déroute complète de la flotte algérienne 
        aux environs de Bougie. Plus tard, ajoute le colonel Playfayr, Sir Thomas 
        Allen, avec le concours de l'amiral hollandais Van Ghent, rendit la liberté 
        à 250 esclaves, après avoir totalement détruit la 
        flotte des corsaires.
 
 Mention est également faite de Thomas Betton mort en 1723, qui 
        fut esclave à Alger pendant sa jeunesse et laissa la moitié 
        de sa grande fortune pour servir au rachat des esclaves chrétiens, 
        du docteur Bowen, de même, attaché au consulat anglais sous 
        Hussein.
 
 Tous ces marbres furent transportés au nouveau temple de Mustapha- 
        Supérieur.
 
 Dans le temple de la rue de Constantine, des prières furent dites, 
        le 27 février 1899, pour le Président Félix Faure.
 
 Là, le 27 mars 1900, fut donnée 
        l'absoute, lors des funérailles du Maréchal Stewart auxquelles 
        figurèrent, en armes, des fractions de tous les corps de la garnison.
 Le 2 février 1901, un important service 
        funèbre fut célébré à la mémoire 
        de la reine Victoria, sous la présidence du consul Hay Newton.
 
 Plus tard, en 1909, fut construit 
        à Mustapha-Supérieur (en style mauresque) un autre temple, 
        dans le voisinage de l'Orphelinat, dont, le 5 mars, posa la première 
        pierre, la princesse de Battenberg, soeur du Roi d'Angleterre. A ses côtés, 
        était le consul Drumond-Hay. Officia, le pasteur Muriel.
 
 Le 14 novembre procéda à 
        la consécration, l'évèque de Gibraltar, qui déclara 
        ce temple le plus beau de son diocèse (de Gibraltar à Constantinople).
 
 Le 21 mai 1910, un service funèbre 
        y fut célébré en présence du Consul général, 
        Basil S. Cave, et du Gouverneur Général, à la mémoire 
        du roi Edouard VII. Officia, le pasteur Cronyn assisté du pasteur 
        de la chapelle écossaise, Canon Grant Mein, et du pasteur Arkwright.
 
 Après diverses cérémonies évocatrices de la 
        Grande Guerre est à mentionner le "Requiem" célébré, 
        le 28 janvier 1936, en présence 
        du Consul Général Churchill et du Gouverneur Général, 
        Le Beau.
 Chapelle écossaise 
         
          | 
               
                |  cliquer pour agrandir (collection B.Venis)
 |  |  Cette chapelle, située en contre-bas 
        du 
        parc de Galland, fut élevée en 1886, sur l'initiative 
        du bienfaiteur Sir Peter Coats. On a récemment procédé 
        à sa démolition. Eglise orthodoxe Une église chrétienne orthodoxe 
        existe également à Alger (Mustapha-Supérieur). Elle 
        est sous le vocable de Saint-André.
 En outre de cette église, il est à faire mention pour le 
        passé, de la salle des Anciens Elèves du Lycée (au 
        Lycée) qui, en juillet 1916 fut, en destination religieuse, mise 
        à la disposition des Serbes réfugiés à Alger. 
        (Ils étaient arrivés en février, environ huit cents).
 
 L'inauguration eut lieu le 12 juillet, 
        à l'occasion de la fête des saints, Pierre et Paul, jour 
        également du roi de Serbie, Pierre Ier. En échange de cette 
        salle, une autre fut momentanément cédée, au lycée 
        de Mustapha, qu'on inaugura le 5 mai 1918, 
        jour de la Pâque orthodoxe.
 
 |