
        Son dynamisme et sa vitalité se sont manifestés 
          au cours de ces dernières années par la création 
          de multiples instituts : Celui des Hautes études musulmanes, 
          l'Institut d'études politiques, ceux d'Urbanisme, d'Etudes philosophiques, 
          d'Etudes orientales, etc. De nombreux laboratoires existent également 
          en biologie ou en zoologie, par exemple, qui per, mettent aux a patrons 
          ) et aux élèves de réaliser un fructueux travail 
          d'équipe.
          
          C'est dans cette ligne que se situe la construction aux Tagarins 
          d'un centre d'études nucléaires.
          
          Laboratoires et instituts prennent donc un essor considérable. 
          Complétant ce trésor, la Bibliothèque universitaire 
          devient une des plus importantes de France. Avec ses 500.000 volumes 
          et thèses, elle est déjà la grande centrale de 
          documentation à laquelle on a recours de partout, en Afrique 
          du Nord. Mais si par le nombre de ses volumes, elle occupe une place 
          de tout premier rang, en revanche sa salle de lecture est devenue insuffisante.
          
          Il est vrai qu'elle est actuellement relayée par la 
          Bibliothèque nationale récemment édifiée. 
          De plus, un premier projet d'extension est en cours de réalisation 
          et on peut envisager désormais l'aménagement d'une seconde 
          salle de lecture aussi vaste que celle déjà existante.
          
          Le problème primordial demeure, on le sait, celui de la place. 
          L'Université a accueilli. cette année, 5.500 élèves 
          (dont 1.600 en droit; 1.465 en sciences, 1.324 en lettres et 1.000 en 
          médecine). On prévoit pour l'an prochain une augmentation 
          de 10 %.
          
          Pour faire face à cet accroissement, des projets sont en, cours 
          d'exécution. Le premier est celui qui consiste à édifier 
          ce qui s'appellera " le bloc des instituts ". Cet édifice 
          s'élèvera non loin de la Bibliothèque nationale 
          et du Gouvernement général et réunira la plupart 
          des instituts.
          
          En méme temps, la Faculté des lettres va s'étendre. 
          Les travaux pour l'édification du nouveau bâtiment ont 
          déjà commencé. Il comprendra des salles de cours 
          et de travail pour les étudiants, les bureaux pour les professeurs 
          et les annexes indispensables à divers instituts et laboratoires 
          dont ceux de, phonétique et d'histoire de l'art. 
          
          D'autres projets sont à réaliser, en particulier ceux 
          qui concernent la Faculté de médecine, dont plusieurs 
          laboratoires ont déjà reçu une extension notable.
          
          De même que 1909, 1959,, date du cinquantenaire de l'Université 
          d'Alger, doit étre considérée comme une étape. 
          
          
          La France peut être fière de l'oeuvre réalisée 
          en Algérie dans le domaine de l'enseignement.
          
          Cette uvre est encore insuffisante, mais de tels progrès 
          ont été accomplis au cours de cee dernières années 
          qu'il est possible d'envisager avec confiance l'avenir de l'Université 
          d'Alger. Qui sait si dans quelques années, nous ne verrons pas 
          se créer, à partir des instituts juridiques d'Oran et 
          de Constantine deux nouvelles universités , Impossible avant 
          longtemps, diront certains. Mais à l'heure actuelle les choses 
          vont vite en Algérie. Et puis. un précédent existe. 
          Si l'on avait dit à un Algérois. en 1357, que de l'Ecole 
          supérieure de médecine et de pharmacie naitrait une université 
          fréquentée par 6.000 étudiants, il est probable 
          qu'il aurait simplement répondu par un haussement d'épaules.
        FIN
          Daniel JUNQUA.
          (Voir L'Echo d'Alger des 11. 12, 13 et 34 aC'Elt. I .