| Alger, Algérie 
          : documents algériens | 
| ---------------SComme 
              on le voit, la vitalité du FONDS COMMUN et l'activité 
              qu'il déploie dans la plupart des domaines intéressant 
              la vie économique de l'Algérie sont attestées 
              par la diversité et l'importance croissante de ses interventions. | 
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| Graphique fonds commun des sociétés | 
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 ---------------Le 
        FONDS COMMUN des Sociétés Indigènes de Prévoyance 
        a été créé par la loi du 19 Juillet 1933, 
        qui lui a conféré. en même temps que la " personnalité 
        civile ", l'autonomie financière. ATTRIBUTIONS ---------------En 
        fait, le FONDS COMMUN des Sociétés Indigènes de Prévoyance 
        remplit à l'égard de la population musulmane de l'Algérie, 
        en matière de crédit, de prévoyance et d'assistance, 
        le rôle d'une sorte de banque publique spécialisée 
        dans des opérations limitativement énumérées 
        et nettement définies. 
 ---------------La marge "bénéficiaire" valable, ainsi laissée aux Sociétés Indigènes (le Prévoyance, a pour objet de permettre à ces établissements de couvrir une partie de leurs risques en matière de recouvrement de. ct;éances, ainsi qu'une partie de leurs frais. ---------------Si 
        le montant (le l'avance accordée à une Société 
        Indigène (le Prévoyance est à la discrétion 
        de l'Assemblée Délibérante qui la consent, par contre 
        des limites ont été fixées pour le quantum des prêts 
        individuels à attribuer par les Sociétés à 
        leurs propres adhérents, à l'aide des avances reçues 
        du FONDS COMMUN : ORGANISMES DE GESTION, DE DÉCISION ET DE CONTRÔLE ADMINISTRATIF ---------------Le 
        FONDS COMMUN est géré par un Conseil d'Administration et 
        par un Comité de Gestion, assemblées composées 'de 
        fonctionnaires, et aussi, pour la première fois, de membres musulmans 
        de l'Assemblée Algérienne et de Présidents de Sociétés 
        Indigènes de Prévoyance. RESSOURCES DU FONDS COMMUN Ces ressources sont les suivantes : ---------------A) 
        Ressources ordinaires et permanentes : ---------------B) 
        Ressources extraordinaires ou provisoires pour des objets particuliers ASPECTS MULTIPLES DE L'ACTIVITÉ DU FONDS COMMUN - 1947 -- 1948 -- DE L'ORIGINE AU 31 DECEMBRE 1948. ---------------1) Pendant l'année 1947 ---------------Tandis 
        qu'en 1946 le FONDS COMMUN des Sociétés Indigènes 
        de Prévoyance avait été saisi de 1.081.252.868 francs 
        de demandes de concours financier, sur lesquels il avait consenti pour 
        908.159.262 francs d'avances et de subventions, il a reçu, en 1947, 
        1.989.546.194 francs de demandes et a accordé 1.473.652.774 francs. 
 | --------------L'écart existant entre les sommes accordées et les sommes demandées résulte de l'ajustement, opéré par les Assemblées, des demandes aux besoins les plus urgents. Quant à la différence entre les sommes accordées et les sommes ordonnancées, elle est (lue au défaut momentané des conditions financières ou techniques auxquelles a été subordonné le mandatement de certaines avances aux sociétés intéressées. ---------------On 
        n'aurait qu'une vue d'ensemble incomplète des efforts fournis par 
        le FONDS COMMUN si l'on n'ajoutait aux nouvelles avances de fonds les 
        renouvellements de prêts antérieurs. A ce titre, le FONDS 
        COMMUN a accordé, en 1947, pour 246.852.158 francs de prorogations 
        d'échéances, dont 242.360.492 pour prêts (le semences. 
        Les reconductions équivalant en fait et pour leur durée 
        à de véritables avances nouvelles, on peut dire que le total 
        des sommes mises effectivement ou laissées à la disposition 
        (les Sociétés Indigènes (le Prévoyances, s'est 
        élevé à 1.104.637.398 + 246.852.158 = 1.351.489.556 
        francs. Il convient (l'y ajouter 3.935.895 francs ordonnancés pour 
        docks-silos et magasins à céréales, soit en tout 
        1.355.425.451 francs. AVANCES POUR PRETS DE SEMENCES EN 1947 ---------------La nécessite primordiale d'assurer les emblavures sur une large échelle et de favoriser l'intensification de la production céréalifère a souvent conduit le FONDS COMMUN à orienter, en matière de crédit à court terme, son effort principal vers les avances pour ensemencements. Il importe, en effet. de donner aux fellahs la possibilité d'acquérir les contingents de semences dont ils ont besoin chaque année. En 1947. il a été accordé, pour cet objet, une somme globale (le 740.133.830 francs, sur lesquels il a été mandaté, pendant la même période, 729.927.830 francs. A ce chiffre s'ajoutent 242.360.492 de prorogations d'échéances. Les fonds ainsi mis à la disposition des bénéficiaires ont été ordonnancés par- tranche*s successives, au prorata des différentes répartitions de semences effectuées par la Section Algériennes de l'Office National Interprofessionnel des Céréales. AVANCES POUR SECTEURS D'AMELIORATIONS RURALES EN 1947 ---------------11 convenait essentiellement d'encourager le paysanat musulman dans son effort de renouvellement et de l'inciter à améliorer ses méthodes de culture, en même temps que le rendement de ses terres ou la reproduction (le ses cheptels d'élevage ou d'exploitation. Au profit des Secteurs d'Amélioration Rurales, il a été accordé pour 388.605.050 francs d'avances, sur lesquels 124.393.850 ont été ordonnancés. Les mandatements s'opèrent par tranches, dans la mesure des versements effectués au FONDS COMMUN par le Budget de l'Algérie. A cet égard, la collaboration du FONDS COMMUN et du Comité Permanent du Paysanat s'est avérée particulièrement fructueuse. AVANCES POUR CHEPTEL OVIN EN 1947 ---------------C'est en 1946 que la Fonds Commun avait déployé son plus gros effort dans l'oeuvre de longue haleine que représente la reconstitution du cheptel ovin. durement éprouvé par une série d'années de sécheresse. Il fallut, en 1947, diriger le crédit vers d'autres destinations momentanément plus urgentes, en vue de seconder des activités rurales d'un intérêt immédiat ou saisonnier. Le Fonds n'en a pas moins accordé, pour l'achat d'ovins, 160.750.000 francs d'avances sur lesquels 126.750.000 ont été ordonnancés. Les concours financiers en cette matière étant désormais subordonnés en principe à la constitution d'un Secteur d'Améliorations Rurales, cette condition nouvelle a, elle aussi, freiné les distributions correspondantes de crédit à moyen terme. ---------------On s'en souvient. la nécessité d'apporter en 1946 une aide immédiate aux éleveurs victimes d'un désastre exceptionnel avait conduit à assouplir momentanément les obligations d'offre juridique ou technique imposées aux bénéficiaires de prêts individuels. La situation du cheptel ovin s'étant, dans l'ensemble, sensiblement améliorée, une circulaire du 25 Septembre 1947 a institué, en cette matière, un nouveau modèle de règlement-type, fixant des modalités et les conditions de ces prêts. La nouvelle réglementation ne constitue pas seulement un retour progressif à une situation plus normale. Tendant à l'exploitation progressive et rationnelle de la steppe algérienne, elle vise essentiellement la conservation des petits troupeaux familiaux disséminés sur de vastes territoires, l'éducation professionnelle des pasteurs et le perfectionnement des méthodes d'élevage, suivant le plan d'ensemble mis au point par le Service de l'Elevage de la Direction de l'Agriculture, le Comité du Paysanat et le Service du Plan de Réforme. Les conditions imposées sont les suivantes : création préalable d'un Secteur d'Améliorations Rurales d'élevage : adaptation stricte du montant des demandes d'avances aux besoins actuels des éleveurs et à ceux de la trésorerie de la Société ; suppression de l'intérêt différentiel; prêts individuels exclusivement en nature .suppression des prêts en espèces) ; composition et surveillance des troupeaux : mode d'achat et marquage de' animaux ; installations et mesures zootechniques, unitaires et prophylactiques ; ordres individuels de prêts ; droits et obligations des bénéficiaires ; mesures conservatoires ; sûretés (warrants). AVANCES POUR OBJETS DIVERS ---------------Une somme de 85.725.894 francs a été affectée à des avances ayant les destinations suivantes : travaux de labours ; trésorerie ; ravitaillement ; désendettement ; docks-silos et magasins à céréales artisanat ; logements prêts au maraîchers : travaux agricoles divers ; campagnes de tabacs et d'alfa frais de gestion, etc... AVANCES POUR PRETS DE MOISSONS ---------------Sur 58.000.000 (le francs sollicités, les Assemblées Délibérantes du FONDS COMMUN en ont accordé 37 .000.000. AVANCES POUR CHEPTELS D'EXPLOITATION ---------------Englobant les cheptels bovin, ovin et camelin (bêtes de trait ou de la labours), elles s'inscrivent pour une somme de 60.200.000 francs. AVANCES POUR PETIT EQUIPEMENT ---------------A concurrence de 10.640.000 francs ces avances concernent les achats ou les réparations d'outillage ou de matériel agricoles (tracteurs, camions, etc...). Dans le tableau précédent, elles ont été englobées dans les e avances pour objets divers,. SUBVENTIONS ---------------I 
        l en a été accordé pour 1.138.000 francs. Les Assemblées 
        Délibérantes du FONDS COMMUN conservent aux subventions 
        le caractère exceptionnel que la Ioi du 19 Juillet 1933 leur a 
        spécifiquement conféré. Elles n'en accordent qu'avec 
        prudence, en des cas dûment justifiés. 
 
 3) De l'origine au 31 Décembre 1948 ---------------En 
        moins de 15 ans, depuis sa création (1934), le FONDS COMMUN a apporté 
        aux Sociétés Indigènes de Prévoyance, un concours 
        financier s'élevant à 3.446.352.775 francs (chiffre arrêté 
        au 31 Décembre 1948) et se répartissant de la manière 
        suivante . CONCLUSION ---------------Les cotisations et les participations versées par les Sociétés Indigènes de Prévoyance au FONDS COMMUN ne représentent qu'une part infinie des ressources de cet établissement. ---------------Quant 
        à la contribution des deniers publics, elle se résume en 
        une subvention annuelle de 5.000.000 accordés sur le budget de 
        l'Algérie. Cette sonne est, également, des plus minimes 
        par rapport au volume de la masse de manoeuvre, soit 1.478.433.250 francs 
        dont dispose le Fonds. Celui-ci tire des emprunts bancaires la quasi-totalité 
        de ses ressources. Il avance aux Sociétés les liquidités 
        qu'il s'est ainsi procurées en ne prélevant qu'une marge 
        bénéficiaire assez faible sous forme d'intérêts 
        dont les taux sont périodiquement ajustés à ceux 
        du Secteur privé. Il récupère ces sommes à 
        leurs échéances normales ou prorogées, pour les réinvestir 
        sans interruption dans de nouveaux concours financiers. Son fonctionnement 
        est donc aussi peu coûteux que possible. Jusqu'à ce jour, 
        en effet, la garantie accordée par l'Algérie n'a 
        pas eu à jouer pour les emprunts qu'il a contractés et qui 
        ont toujours été remboursés à leurs échéances 
        normales. ---------------Il 
        n'en contribue pas moins puissamment et sans relâche au développement 
        du paysanat et de l'artisanat musulmans. Son action, particulièrement 
        sensible en matière de campagnes d'ensemencements ou de moissons, 
        de reconstitution de cheptels ovin ou d'exploitation, d'équipements 
        individuels de toutes sortes, de S.A..R, bref dans tout ce qui concourt 
        à l'accroissement et à l'amélioration de la production 
        agricole, s'exerce dans tout le pays, y compris l'extrême-sud. Les 
        résultats qu'il a obtenus, les concours qu'il ne cesse de prêter, 
        sont particulièrement appréciés par la masse musulmane, 
        bien qualifiés pour en juger puisqu'elle en est la bénéficiaire 
        et, avec elle, l'économie algérienne tout entière. 
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