| -----Auteur : 
        Nos sources ont été le livre édité 
        en 1958 par l'Association des Anciens Elèves à l'occasion 
        du centenaire de ce lycee et un article de la dépêche de 
        Constantine du 22 février 1958, signé Claude Mouton, extrait 
        des archives de l'Amicale des Anciens du Lycée ; malgré 
        nos sollicitations (personnellement nous n' y avons passé que les 
        oraux des bacs) nous n'avons pu obtenir et reprendre quelques anecdotes 
        qui auraient pu égayer ce récit technique.
 --------D'après l'indicateur général 
        de l'Algérie de 1848, Constantine ne dispose cette année 
        là que d'un enseignement primaire assuré par Mlle de la 
        Derrière et MM. Poirine et Orsac ; c'est là l'embryon à 
        partir duquel se développera tout au long de la présence 
        française un complexe d'établissements diversifiés 
        : cours complémentaires, écoles professionnelles, collèges, 
        lycées, écoles primaires supérieures et écoles 
        normales, médersa qui permettront, un siècle plus tard, 
        d'accéder aux enseignements prodigués par l'Institut Ben 
        Bâdis (1947), un Collège Juridique Universitaire (1954) puis 
        un Collège Littéraire Universitaire (1959).
 
 --------En 1942, tous les établissements 
        d'enseignement devaient rendre hommage par leur baptême à 
        un personnage illustre de l'Algérie ; c'est ainsi que le Lycée 
        de garçons devint le 14 mai 1942 le "Lycée d'Aumale" 
        dont nous allons tenter de retracer la tumultueuse histoire.
 
 --------Pour mieux appréhender celle-ci, 
        rappelons que deux établissements secondaires ont fonctionné 
        simultanément selon le calendrier suivant :
 
 
         
          |  | Collège 
            Communal |  | Collège 
            Arabe-Francais |   
          | 06/02/1856
 | Création 
            de l'Institution secondaire | 02/08/1861 | Le 
            maréchal Pélissier prône la création d'un 
            collège arabe-français |   
          | 01/02/1858 | Ouverture de l'Institution
 | 26/08/1864 | Mac Mahon approuve et fixe l'implantation surle plateau de Sidi M'Cid
 |   
          | Mai/juin 
            1865 | Napoléon 
            III autorise 1500 m2 d'extension | 26/03/1865
 | Décret impérial de création
 |   
          | 01/09/1869 | Livraison du 
            premier tiers du programme de constructions | 01/01/1867 | Ouverture de l'établissement
 |   
          |  |  |  |  |  Nous allons voir comment ces deux entités ont vécu 
        jusqu'à leur fusion en un Collège Mixte. LE COLLEGE COMMUNAL  --------De 1848 à 
        1856 la population européenne a triplé pour atteindre près 
        de 5 800 habitants et la nécessité d'un enseignement secondaire 
        est ressentie ; les familles résidentes ne souhaitent plus envoyer 
        leurs enfants en métropole ou internes au lycée d'Alger 
        lui-même créé dès 1848.    --------Le 6 février 
        1856 la municipalité vote la création d'une institution 
        secondaire et l'inscription budgétaire d'un crédit de fonctionnement 
        de 8 000 F. L'institution s'ouvre le l' février 1858 au Dar-Kaiserli 
        sur 600 m2 (situé dans l'angle nord-est du futur lycée). 
        M. Martin, inspecteur primaire établit le programme d'enseignement, 
        M. Olivier, directeur de l'école de Philippeville, se propose de 
        diriger l'établissement sans rémunération à 
        la double condition d'être logé et d'ouvrir un internat.
 --------Ainsi naît "le Collège 
        Communal" avec 46 élèves dont 15 pensionnaires. En 
        1859 l'effectif est de 125 élèves. M. Olivier devenu principal, 
        rétribue les surveillants ; sous son autorité officient 
        un "surgé" et 3 "profs" (sciences, rhétorique 
        et logique).
 
 --------M. Contencin maire, devant le succès 
        de cet établissement, conçoit un projet ambitieux de constructions 
        neuves. Il obtient de Napoléon III lors de sa visite à Constantine 
        du 28 mai au 5 juin 1865, une dotation de 180 000 F permettant l'édification 
        de 1 500 m2. Le premier tiers de cette opération, confiée 
        aux frères Pinget, périclite en raison des difficultés 
        financières consécutives à la grande famine de 1867, 
        mais aussi du fait des évolutions internes des enseignements qui, 
        d'abord classiques avec le principal M. Batier, deviennent scientifiques 
        avec son remplaçant, M. Batut. Ces conflits, la création 
        du collège arabe-français et l'existence des écoles 
        congréganistes, accélèrent la désertion du 
        collège.
 
 --------La municipalité renonce à 
        l'oeuvre de M. Contencin, décédé le 17 juillet 1867, 
        reprise par son successeur Séguy-Villevaleix. Le principal Olivier 
        est parti dès 1866, les collégiens rejoignent alors le collège 
        arabe-français à Sidi-M'Cid.
 
 --------Malgré ces vicissitudes, les 
        bâtiments du premier tiers sont livrés le 1er septembre 1869. 
        La façade de 33 mètres domine les gorges, le fronton porte 
        gravé dans la pierre "Collège communal". La ville, 
        qui a voté les crédits du second tiers en décembre 
        1868, tente d'honorer ce titre en y conservant quelques élèves 
        de secondaire et en y installant cinq écoles primaires auxquelles 
        elle a retiré le caractère confessionnel (catholique, laïque, 
        protestante et trois israélites).
 LE COLLEGE ARABE-FRANÇAIS  --------Pendant que les 
        autorités civiles s'emploient à réussir leur entreprise, 
        le maréchal Pélissier obtient par décret impérial 
        du 26 mars 1865 la création d'un collège arabe-français 
        dont les plans du général Périgot et l'implantation 
        sur le plateau de Sidi-M'Cid ont été approuvés par 
        le maréchal Mac-Mahon.
 --------Ce projet correspondant au voeu de 
        Napoléon III : "S'attacher les populations 
        par des bienfaits positifs" est largement doté 
        en crédits d'investissement (1600 000 F) et en personnel payé 
        par l'Etat. La gestion est d'abord confiée au capitaine Aublin 
        auquel succède le professeur Emile Neyrand, mais la pression militaire 
        reste constante. Pour assurer le succès apparent de l'opération, 
        30 des 80 internes proviennent du collège identique algérois, 
        créé depuis 1848. Les élèves sont les enfants 
        des notables musulmans, certains sont mariés. Les inscriptions 
        se font sans limite d'âge ni contrôle des connaissances. Des 
        enfants de troupe viennent renforcer ces effectifs. Le régime militaire 
        soumet les professeurs aux obligations de la milice.
 
 --------L'inspecteur général 
        Faurier obtient l'admission des européens : certains proviendront 
        du collège communal dont la municipalité, le 20 mars 1871, 
        a renoncé à assurer le maintien. La fusion des deux établissements 
        sera alors consommée de facto. Le 14 septembre 1871, elle est consacrée 
        par décret.
 LE COLLEGE MIXTE DE 
        SIDI-M'CID  --------Le 1er décembre 
        1871, les élèves, les cinq professeurs, mais aussi les moyens 
        matériels, sont intégrés au sein d'un établissement 
        mixte que la municipalité, par des voeux multiples, désire 
        voir ériger en "lycée national 
        mixte".
 --------Implanté sur le plateau de 
        Sidi MCid mal desservi par l'unique pont "El Kantara", malgré 
        les efforts des uns et des autres, cet établissement luxueux "régresse". 
        En 1869, il comptait 206 élèves dont 90 européens, 
        quatre ans plus tard, l'effectif se réduit à 141 élèves, 
        sujets à de nombreux troubles liés aux conditions de température 
        des locaux, difficiles à ventiler l'été ou à 
        chauffer l'hiver; le médecin est tenu de s'y rendre chaque jour. 
        Les plaintes se multiplient et le 20 novembre 1872, il est décidé 
        de ramener le collège mixte en ville. Un an plus tard, est lancée 
        la deuxième tranche du projet Contencin. L'ancien collège 
        abrite la distribution des prix de juillet 1874 (M. Brunache étant 
        alors maire de la ville) et accueille la prochaine rentrée bien 
        que les locaux soient inachevés.
 
 --------Le collège de Sidi M'Cid cède 
        ses locaux à l'hôpital civil mais, auparavant, il aura conduit 
        son élève Alphonse Brenot au titre de premier bachelier 
        ès-sciences.
 LE RETOUR EN VILLE  --------Un 
        hommage particulier peut être rendu au principal Ulysse Hinglais 
        qui, malgré les difficultés liées au chantier, aux 
        tracasseries et sollicitations du voisinage, assure l'essor de l'établissement. 
        Une saine gestion et la qualité des professeurs permettent d'atteindre 
        en 1875 l'effectif de 384 élèves dont 107 pensionnaires, 
        mais l'espace reste insuffisant malgré les extensions sur les maisons 
        voisines, Abdelhadi et Zagoutha. Le ministère exige toujours 5 
        600 m2, des adaptations importantes, mais accepte par décret du 
        20 décembre 1876 l'érection du collège en lycée 
        à l'achèvement (reconnu par certificat contradictoire) des 
        aménagements imposés par l'article II : extension, équipement 
        mobilier et scientifique.
 --------Le troisième tiers reste à 
        réaliser "aile, avec perron sur la 
        rue Sergent Atlan et une aile sur le petit lycée" 
        Il s'achève en 1883 et donne au lycée l'allure d'un quadrilatère 
        régulier.
 
 --------Sept ans se sont écoulés 
        depuis le décret, le ministre accepte le 9 juin 1883 que le Lycée 
        National de Constantine s'ouvre à la prochaine rentrée.
 
 --------Au début du XXè siècle, 
        des expropriations et des extensions permettront d'adjoindre le 
        "Petit Lycée" au "Grand Lycée", 
        ces volumes resteront pratiquement inchangés.
 Le lycée d'Aumale  --------Le 
        14 mai 1942, le lycée a pris le nom de "Lycée 
        d'Aumale". A cette occasion, M. Hardy, recteur de l'académie 
        d'Alger, convie les élèves à suivre l'exemple du 
        duc d'Aumale.
 --------Nous sommes certains qu'une suite 
        à cet article descriptif conduira nos lecteurs à découvrir 
        que les plus remarquables artisans, nombreux élèves ou professeurs, 
        ont uvré avant même ce baptême pour le plus grand 
        renom de leur "bahut" et, au delà, ont témoigné 
        de l'action éducatrice de la France.
 
 
 Voici la suite Les personnages
 --------Dans 
        la revue 78,(note du site: textes ci-dessus) nous 
        inspirant très largement des "notes d'histoire"; signées 
        de M. Joire proviseur du lycée d'Aumale, lors du centenaire de 
        l'établissement, en 1958, nous avons retracé les vicissitudes 
        matérielles du développement de l'enseignement secondaire 
        à Constantine.--------Nous avons tu souvent les noms des 
        élus, militaires, fonctionnaires administratifs ou enseignants, 
        entrepreneurs ou élèves qui, parfois avec des concurrences 
        intestines, animèrent une guerre de trente ans : de la création 
        de la première Institution, en 1856, jusqu'à la victoire 
        que fut le décret du 9 juin 1883, consacrant l'ouverture du lycée 
        National.
 
 --------Nous citerons en premier lieu les 
        élus.
 --------Seguy-Villevaleix, 
        maire, nommé par décret en 1856, propose la création 
        de l'institution secondaire et obtient de son conseil municipal un crédit 
        de fonctionnement de 8000 FF.
 --------De Contencin, maire en 1864, 
        désigné comme son prédécesseur, est le concepteur 
        du projet qui constituera en 1958 l'essentiel du Grand Lycée. Il 
        décède le 17 juillet 1867 sans avoir vu la réalisation 
        du premier tiers financé de son projet.
 --------Battandier, maire enfin élu, 
        reçoit, le 1er septembre 1869, le premier tiers du programme de 
        son prédécesseur, mais ne peut empêcher le 20 mars 
        1871 la fermeture du collège communal au profit du collège 
        Arabe-Français
 --------Brunache, est élu en 
        avril 1871. Son fils est l'unique élève de Rhétorique 
        du collège mixte de Sidi M'Cid, né de la fusion des deux 
        collèges. Ce maire, dont le mandat expire à la rentrée 
        de 1878, fait voter un emprunt de 200 000 FF pour poursuivre l'édification 
        du futur lycée, qui abrite désormais le collège qui 
        a refranchi le ravin en 1874.
 --------Germon, son adjoint, en 1876, 
        prononce le discours de la remise des prix et, retrace toutes les difficultés 
        vécues. Il rend un hommage particulier à l'abnégation 
        des professeurs. Il accède à la magistrature municipale 
        en 1879.
 --------Chevalier,Ernest Mercier, Bonifay, 
        Casanova, maires successifs, les chefs d'établissement et les 
        professeurs, au travers des chantiers et des embûches sociales ou 
        politiques, conduisent le lycée, ouvert en octobre 1883, vers sa 
        forme définitive et son plein rayonnement Ainsi, le dernier élu 
        connaît-il en 1891 la mutinerie des élèves en réaction 
        à l'inconfort et à la sévère discipline, indispensable 
        outil face aux désordres qui animent les mes de la ville ou règnent 
        dans l'établissement
 --------Busquet, proviseur de 1892 
        à 1910, assure la reprise en mains ; il peut recevoir le président 
        Loubet en 1903, puis le gouverneur général Jonnart en 1908 
        pour le cinquantenaire du lycée.
 --------Cet éminent proviseur est 
        le treizième. Quels sont ses prédécesseurs ?
 --------Olivier, successivement 
        directeur de l'Institution ouverte le 1er février 1858 et principal 
        du collège communal, de 1860 à 1866.
 --------Batier, défenseur des 
        lettres classiques, se retire quand la ville opte pour des enseignements 
        scientifiques.
 --------Mercadier (1867/1869) satisfait 
        aux orientations nouvelles, mais ne peut freiner la désertion de 
        l'établissement par les "classiques".
 --------Batut gère un établissement 
        à peu près vide où, pourtant, le premier tiers du 
        projet Contencin est achevé (1er septembre 1869). II voit, le 20 
        mars 1871, les derniers élèves du collège communal 
        rejoindre le collège Arabe-Français.
 --------Aublin, capitaine du Génie, 
        puis Neyrand, professeur licencié ès-lettres, ne 
        peuvent empêcher cet établissement de péricliter à 
        son tour, en raison de son inaccessibilité.
 --------Ulysse Hinglays, en 1873, 
        assure le retour du collège mixte en ville, le dirige jusqu'en 
        1880. Bien que son intelligence et sa foi aient été injustement 
        contestées, il revient, à sa retraite, à Constantine 
        ceuvrer pour la cité et le lycée.
 --------Léon Paris lui 
        succède et poursuit la lutte contre l'inconfort et l'insalubrité 
        tout en maintenant la qualité des enseignements jusqu'à 
        l'ouverture du lycée dont les trois premiers proviseurs sont Combes, 
        Rouquet, Audel.
 --------Zéphyrin Busquet, déjà 
        cité, leur succède en 1892 et conduit l'établissement 
        pendant dix-huit ans, ayant traversé avec calme et énergie 
        les désordres publics de 1897. Il laisse le souvenir d'un administrateur 
        sévère mais juste et bienveillant Pendant son mandat le 
        Petit lycée est inauguré le 1er novembre 1910. Il abrite 
        toutes les classes depuis l'Enfantine jusqu'aux 4èmes.
 --------Césaire Legrand est 
        proviseur de 1911 à 1917. Il affronte les difficultés inhérentes 
        aux hostilités : pénurie de personnel, insuffisance des 
        moyens, épidémies. II ne peut enrayer un compréhensible 
        fléchissement des effectifs et des résultats.
 --------Lucien Callot, ancien élève 
        du collège et du lycée à ses débuts, fort 
        des expériences vécues, assume avec rigueur et souplesse 
        le provisorat de 1917 à 1932. Dès 1922, le lycée 
        retrouve sa prospérité.
 --------Louis Blanc, de 1932 à 
        1941, administre l'établissement avec les qualités de son 
        ancien maître, Zéphyrin Busquet.
 --------Le proviseur Joire achève 
        là le portrait de ses prédécesseurs en disant : 
        "Laissons au temps le soin avec le recul nécessaire, 
        de faire le bilan de cette période récente d'un établissement 
        maintenant centenaire. "
 --------II a maintes fois cité des 
        professeurs et évoqué leurs qualités et leur courage. 
        Dans ce livre, notre source bien restreinte, de célèbres 
        anciens élèves remercient leurs maîtres. L'évocation 
        de ces quelques noms ici rassemblés doit être considérée, 
        non comme une sélection mais comme un hommage à tout le 
        corps enseignant qui exerça pendant le premier siècle du 
        lycée.
 --------La généalogie nous 
        inviterait à une présentation alphabétique qui aurait 
        l'inconvénient de dissocier les "équipes" d'une 
        époque. Nous nous laisserons donc guider par le récit de 
        M. Joire et les témoignages des anciens.
 --------Si nous connaissons M. Olivier, 
        premier directeur de l'Institution, qui devient collège communal, 
        nous ignorons les noms des enseignants de l'époque, si ce n'est 
        celui de Mercadier qui impose l'enseignement scientifique et devient principal 
        en 1867.
 --------Pendant plus d'une décennie, 
        c'est l'errance des élèves, avant de trouver une certaine 
        stabilité avec le retour en ville du collège mixte.
 --------M. Wolters y enseigne l'histoire. 
        Né en Allemagne,français d'adoption, il devient le premier 
        professeur agrégé du lycée de Constantine. De retour, 
        après quatre années passées à Alger et Oran, 
        il décède en 1897 sans avoir cessé d'enseigner.
 --------Alphonse Callot, ancien élève, 
        jeune professeur (futur proviseur) ferme l'année 1883 en souhaitant 
        que de nombreux élèves s'illustrent un jour...
 --------Escarry, basque, est parti 
        de l'état de berger à celui de professeur de mathématiques. 
        Il veille à découvrir les aptitudes insoupçonnées 
        de ses élèves, parmi lesquels le jeune Ernest Mercier. Le 
        début du XXè siècle est marqué du rayonnement 
        de ses professeurs, ils ne peuvent tous être cités.
 --------Cherbonneau, Moulieras, Gourliau, 
        Machuel, tous arabisants, et, avec eux, Mejdoub ben Kalafat, 
        traducteur en arabe des fables de la Fontaine.
 --------Albert Grenier et Michel Vars, 
        archéologues, ce dernier spécialiste de la Cirta romaine.
 --------Halbewacks, sociologue, 
        et les littéraires Henri Beslais, Gaston Cayrou et Martino, 
        plus tard recteur de l'académie d'Alger.
 --------Pierre Goux, Paul Blanchet et 
        René Chudeau, historiens, géographes ou géologues 
        spécialistes de l'Afrique. Goualard, célèbre 
        pour avoir composé l'hymne du 3è Zouaves.
 --------Après la Grande Guerre, le 
        lycée bénéficie des enseignements de futures sommités, 
        telles l'historien Fernand Braudel, le germaniste Bodevin.
 --------En 1922, l'ancien élève 
        Callot, devenu proviseur, rend hommage à ses collègues 
        tombés au champ d'honneur : Jugue, Caussot et Neoller, "ce 
        dernier tué le même jour que ses deux frères, professeurs 
        comme lui".
 --------Il n'oublie point "les répétiteurs 
        Bonnell, Guinara Jouve, et les surveillants Canet, Moreau et 
        l'agent Fernand" ni ceux qui figurent dans le marbre du hall 
        du lycée.
 --------Trois anciens élèves 
        (que nous retrouverons plus tard avec leurs condisciples) apportent leur 
        témoignage au livre du "Centenaire du lycée". 
        Ils se souviennent avec émotion et reconnaissance de leurs maîtres.
 --------Edmond Sergent cite 
        Prévost, professeur de seconde, et Aghulon. Le premier 
        faisait ouvrir sa classe par une stophe de l'Hymne, de Victor Hugo:
 Ceux qui pieusement sont morts pour laPairie,
 Ont droit qu'à leur cercueil la foule vienne et
 prie
 --------À la classe suivante, l'élève 
        voisin se levait et prenait la suite.
 --------Le second leur a fait connaître 
        Jules Payot et son livre : "L'Éducation de la volonté".
 --------René Péricat, 
        dans un poème retraçant la vie du lycée depuis ses 
        origines, évoque Senketsen (soit dit en passant, il m'interrogea 
        en math à l'oral du second bac !), Vega-Ritter, Martin, Lucien 
        Hauvet, Hartz, Leca, Recouly, Henri Bonnet, Canazzi, le lettré, 
        Stanislas Devaud, le philosophe.
 --------Jules Paoli nous livre ses 
        maîtres du "primaire", Périer et Puech, 
        puis Faugère (latin), Zévaco, agrégé 
        de grammaire, Poli, agrégé d'italien.
 --------Le livre d'or du lycée 1858/1958 
        foisonne du nom des élèves venus de tous les confins du 
        Constantinois, et dont l'ascension sociale, les succès professionnels 
        et les sacrifices ont contribué à la renommée de 
        cet établissement.
 Qui allons-nous rencontrer ? ?
 (A suivre, ci-dessous)
   |