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        site le 5-4-2003 | 
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        Ko / 11s | 
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      choléra avait envahi l'Europe en 1830, la France en 1832, le Portugal 
      et l'Espagne en 1833. Des immigrants de Carthagène et Gibraltar importèrent 
      la maladie à Mers-el-Kébir et à Oran, premiers cas 
      à l'hôpital militaire (26 et 28 septembre 1834). L'épidémie 
      s'étendit dans Oran avec une effrayante rapidité (467 victimes 
      civiles, 500 victimes militaires dont 26 officiers). Le choléra atteignit 
      ensuite Mostaganem, Mascara (1457 victimes sur 10 000 habitants) et s'étendit 
      jusqu'à Médéa et 
      Miliana. La ville d'Alger fut atteinte l'année suivante, 
      dans les premiers jours d'août, la maladie étant importée 
      de Marseille et Toulon par les vaisseaux Le Triton et La Chimère. 
      Elle envahit le pénitencier de 
      Bab-el-Oued où étaient entassés 600 condamnés 
      militaires, puis s'étendit à l'hôpital du Dey, à 
      la caserne de la Salpêtrière, convertie en ambulance et enfm 
      à l'hôpital Caratine. Le choléra s'étendit dans 
      la ville et fit de grands ravages dans le quartier israélite (jusqu'à 
      100 morts par jour). On dut recourir à l'évacuation en masse 
      de la population juive en dehors de la ville (à 
      La Bouzaréah). Il y eut 1 220 décès dans 
      la population civile, 639 chez les militaires ; 30 médecins furent 
      frappés, 12 succombèrent. L'épidémie se propagea 
      ensuite par voie de terre à Blida 
      (mortalité effrayante), à Bône le 3 octobre 1835 (vraisemblablement 
      importée par mer d'Alger : 381 morts dont 204 indigènes). -------M. le principal Audouard, les médecins Hutin, Worms et Moreau se distinguèrent par leur dévouement. Le choléra fit sa réapparition à Bône en 1837, importé par le 12ème de ligne, embarqué à Marseille et qui avait perdu 25 hommes avant son débarquement : ce régiment contamine la ville de Bône, puis le corps expéditionnaire de Constantine et la ville même, prise le 13 octobre. Il fit de grands ravages parmi les blessés. La maladie fut ensuite rapportée à Alger par des isolés venant de Bône et de l'expédition de Constantine ; ce fut une épidémie surtout militaire : 318 décès à l'hôpital du Dey (Guyon). -------L'épidémie de 1846 suit la même marche que la précédente, elle envahit la France en 1849. Le 4 septembre, le bateau Pharamond, de Marseille, apporte la maladie à Alger, elle envahit le pénitencier du fort Bab-Azoun, puis l'hôpital du Dey, puis la ville (le point de départ est toujours,le pénitencier militaire, dont l'emplacement seul a changé). Un lazaret fut installé pour le traitement des malades civils (docteur Trollier), il y eut 504 victimes militaires, 202 dans la population civile. Oran fut envahi, la même année, par importation de Marseille (2 et 3 octobre) ; l'épidémie devint terible à partir du 14 (209 décès le même jour, au total 2 001). D'Alger, la maladie fut propagée par le 12ème de ligne (comme en 1837) à Miliana, Orléansville, puis à Cherchell ; un bataillon du 16ème la rapporta à Alger. Le fléau est ensuite importé à Aumale par un détachement (colonel Canrobert) ; avec le siège de Zaatcha et la prise de Bou-Saada, il est propagé dans le sud. Le choléra réapparaît en 1850 à Alger (brick ottoman Gazel-el-Kin), l'épidémie est arrêtée par des mesurés d'isolement ; mais une autre éclate à Bône (navire Le Sphinx, venu de Tunis), et dans le sud, à Sidi-Okba (caravane venue du Souf). Il y eut, dans cette localité, 385 victimes sur 1 300 habitants. La maladie s'étend rapidement vers Biskra, Guelma, Sétif, massif du Djurdjura, enfm Alger. Les premiers cas éclatent à l'hôpital du Dey ; l'épidémie s'étend en ville et traîne du début de septembre jusqu'au début de 1851 (201 décès à l'hôpital militaire, 241 à l'hôpital civil ; elle parvient ensuite à Tlemcen, à Oudjda, enfin à Oran (à la suite de l'arrivée d'un escadron de chasseurs venu de Tlemcen). Cette épidémie d'Oran fut très sérieuse : 980 cas, 678 décès. -------L'épidémie reprit en Europe, sans nouvelle importation d'Asie ; elle débute en Silésie, la France est envahie en 1853 (1 430 000 victimes). Le choléra réapparaît en Algérie le 15 juillet 1854, importé de Marseille à Alger par les vaisseaux Atlas et Languedoc. Les médecins principaux Léonard et Bertherand, avec le docteur Négrin, réunis en commission, constatèrent officiellement le choléra. Deux foyers se constituent, l'un au lazaret de l'Agha, l'autre à l'hôpital civil Mustapha. Le camp de Mustapha, puis successivement l'hôpital du Dey et le faubourg Bal-el-Oued sont envahis. Une ambulance est organisée pour le traitement des malades civils au Tivoli (docteur Dru). Assez grosse mortalité militaire : 284 décès. L'épidémie gagne ensuite Sétif et Constantine. En septembre 1855, le choléra reparaît à Alger ; une femme, venue de Marseille et traitée en salle commune, contamine l'hôpital civil de Mustapha ; la maladie gagne le camp des chasseurs d'Afrique voisin et, de là l'hôpital du Dey (par évacuation d'un malade), puis la ville : 140 décès à l'hôpital militaire, 127 à l'hôpital civil. En 1859, le choléra, importé d'Espagne (province de Murcie), envahit Oran (40 décès) ; il sévit d'une manière terrible sur les troupes de l'armée du Maroc rassemblées au camp de Kiss : 2 500 décès sur 15 000 hommes. De petits détachements rendus à la garnison d'Alger le ramènent dans cette ville : 245 décès à l'hôpital du Dey. La population civile fut peu atteinte. Enfin, en 1860, deux Italiens de la plaine de la Mitidja apportent le choléra à Alger, la maladie apparaît à l'hôpital du Dey : 138 décès, puis gagne le faubourg Bab-el-Oued et l'hôpital civil (36 cas intérieurs, presque tous mortels). -------L'épidémie 
        européenne de 1865 emprunte la voie maritime : Inde - La Mecque 
        - Alexandrie - Marseille. La maladie fut importée à Alger 
        par un détachement de 262 infirmiers arrivés de Marseille 
        et logés sous les voûtes de la Salpêtrière. 
        Deux d'entre eux furent évacués sur l'hôpital du Dey 
        le 13 septembre 1865, la maladie envahit l'hôpital (125 décès) 
        puis la ville, 83 cas furent soignés à l'hôpital civil, 
        avec 61 décès. Une épidémie militaire fut 
        rapidement enrayée à Sidi-Ferruch, le 30 septembre 1865. 
        Le 17 août 1866, un détachement venu de Marseille rapporte 
        la maladie au lazaret de Sidi-Ferruch. Alger est envahi ; lés premiers 
        cas apparurent à l'hôpital du Dey le 9 septembre ; après 
        avoir essayé d'isoler les cholériques au Fort des Anglais, 
        on doit accepter de nouveau les malades à l'hôpital du Dey. 
        Puis, le choléra gagne les casernes, la cité Bugeaud, la 
        prison militaire, enfin l'hôpital civil. Une ambulance fut aménagée 
        au Hamma (près du Jardin d'essai) : 78 malades, 54 décès. 
        En 1867, le choléra causa une épidémie très 
        meurtrière à Biskra et se répandit dans la province 
        d'Alger (peu de décès dans la ville même) et dans 
        celles de Constantine et d'Oran, en tout 8 621 décès (chiffre 
        officiel) vraisemblablement au dessous de la vérité. Cécile BOISSIERE Ad/:. N° 1137 Les ravages du choléra à SAINT CLOUD en 1851 -------Le 7 août, 
        2 cas de choléra sont déclarés : 1 soldat du train 
        et 1 femme de Mefessour (Denan). Le 10 août, 18 cas sont dénombrés, 
        5 à l'ambulance et 19 à domicile, 2 décès 
        sont enregistrés. Paulette IGNUDETTI Adh. N° 87 | 
 
 -------L'hôpital 
        des Armées "BAUDENS" de Bourges conserve les souvenirs 
        du Service de santé d'Oranie, exposés dans la salle d'honneur. 
        Ils se composent de deux bustes et de plaques en marbre. - Plaque : A la mémoire 
        du docteur LJ.B. POULLAIN, chirurgien en chef de l'hôpital militaire 
        d'Oran, né à Chablis (Yonne) le 12 septembre 1797. Après 
        plus de trente ans de services militaires son dévouement lui fit 
        demander d'être envoyé en Afrique où il fut l'une 
        des premières victimes du choléra et lorsque le général 
        PELISSIER commandant la province d'Oran le pressait de retourner en France 
        pour rétablir sa santé "Général, dit-il, 
        où est le mal, le médecin doit rester et mourir" Il 
        est resté et il est mort le 16 octobre 1849. LISTE DES MÉDECINS, PHARMACIENS ET OFFICIERS MORTS DU CHOLÉRA 
 
 LE TYPHUS Année terrible : 1868. LISTE DES MÉDECINS ET OFFICIERS ADMINISTRATEURS MORTS DU TYPHUS Médecins  Cécile BOISSIERE Adh. N° 1137 Source : L'uvre du Service de Santé militaire 
        en Algérie (1830-1930). |