| GUIDE VERT MICHELIN, 
        1956 Carte Michelin n172 - pli 8.
 La vocation commerçante de Collo s'affirme tout au long de son 
        histoire. D'abord comptoir phénicien actif, puis au temps de Rome, 
        port d'embarquement de la pourpre destinée à la teinture 
        des étoffes, du blé, du miel et de l'huile de Kabylie, au 
        moyen-âge cité marchande entretenant des relations suivies 
        avec Marseille; de nos jours enfin centre d'embarquement des lièges 
        de sor arrière pays, telle apparaît Collo au cours des siècles.
 
 Mais les Colliotes, turbulents et 
        avides de liberté, ne firent pas de leur ville une cité 
        de tout repos pour les consuls ou les commerçants de la Compagnie 
        d'Afrique du Royaume de France attirés là par l'appât 
        du gain. En 1551, Salah-Reïss, successeur de Barberousse (p. 50) 
        détruit le Bastion de France et chasse les étrangers; en 
        1628, les droits de la Compagnie sont rétablis et e commerce est 
        libre de la Calle à Collo contre versement annuel de 20.000 livres 
        au trésor de la casbah d'Alger, encore faut-il trouver des employés 
        qui acceptent le poste...
 
 Presqu'île de Djerba.  Cette arête rocheuse au 
        relief vigoureux sépare la baie des Jeunes Filles à l'Ouest, 
        de la baie de Collo à l'Est. Un sentier tracé en corniche 
        (3 km à pied - environ 1 h.) permet d'en faire le tour, révélant 
        des vues pittoresques sur les petites criques dans lesquelles vient battre 
        la mer. A l'extrémité de la presqu'île, un phare occupe 
        un site sauvage.
 
 Baie des Jeunes Filles.  Excellente plage de sable bien abritée 
        par de hautes montagnes-
 
 GUIDES BLEUS HACHETTE, 1955.
 DE BOUGIE à PHILIPPEVILLE.-
 27 k. Collo, El Koll des Arabes, qui fut 
        un comptoir phénicien (Chullu), puis une colonie romaine, est une 
        petite ville (ch.-l. de canton) de 6.400 hab., et chef-lieu d'une commune 
        mixte de 87.700 hab. ; située au fond de la baie de Collo , abritée 
        à l'O. par un promontoire semi-circulaire dont les sommets bien 
        boisés, dépassent 1.000 m. d'alt. Commerce de liège. 
        A proximité, mines de fer, de plomb argentifère et de mercure. 
        Pèche à la sardine en mai et à l'anchois, conserves 
        et salaisons. Marché le vendredi. Collo est un excellent centre 
        estival, malheureusement dépourvu d'hôtels confortables. 
        Maison de repos et colonie de vacances de la Division militaire de Constantine.
 Le port, signalé par le phare du cap Djerda (3 k. N.), protégé 
        des vents de l'est par une jetée de 130 m., offre des fonds de 
        6 à 14 m.
 
 A proximité : mosquée Sidi Ali El Kebir, avec matériaux 
        antiques à l'intérieur ; square ombragé de platanes 
        et eucalyptus, avec monument aux Morts.
 
 Du port partent : 1° vers l'O., la rue de Constantine, artère 
        principale de la bourgade ; 2° vers le N.-E., une rue conduisant à 
        la baie des jeunes filles (promenade), qui s'étend à l'O. 
        de la presqu'île et dont la rive occidentale est dominée 
        par les contreforts du djebel Sidi Achour (V. ci- apès). Sur sa 
        rive, arbre et rocher marabouts, visités surtout par des femmes 
        kabyles.
 
 Environs  Le promontoire montagneux qui se développe à 
        l'O. de Collo porte le nom de Sahel de Collo, propice aux amateurs 
        de pittoresque forestier.
 1° Phare de Bougaroun.  6 k. Cheraïa à 324 
        m. d'alt., sur les ruines d'une cité romaine.  On se dirige 
        vers le N. par un sentier conduisant en 4 h. au cap Bougaroun, puis au 
        phare qui en couronne l'extrémité N. (160 m.).  Au 
        retour, si l'on ne craint pas d'allonger l'étape, on se fera indiquer 
        un sentier remontant, de l'oued Tamanart sur Bessombourg (V. ci-dessous). 
         De Cheraïa, on peut faire l'ascension du djebel Sidi Achour 
        (540 m. ; belle vue).
 2°:Djebel Goufi (piste médiocre).  6 k. Cheraia, 
        ci-dessus, 1°.  13 k. 5. Bessombourg, centre d'exploitation 
        forestière (liège et bois) ; on traverse des forêts 
        de chênes-lièges, auxquelles succèdent des bois de 
        zéens.  20 k. 5. Col de Medjelba (1.000 m.), d'où 
        l'on monte en 15 à 20 min., par un sentier, jusqu'au sommet du 
        djebel Goufi, point culminant du massif (1.183 m.), que couronne un marabout, 
        Avant le col, au k. 18,8, un autre sentier conduit au sommet en 30 à 
        40 min. Un troisième sentier relie directement Bessombourg au djebel 
        Goufi en 1 h. 15 à 1 h 30 . Le retour peut s'effectuer par l'un 
        de ces deux derniers sentiers.
 3°/ Marabout de Sidi Ben Ali Zouït (8 k. E. ; piste contournant 
        la baie de Collo ; ) on peut s'y rendre aussi en barque), en bordure de 
        la mer, au pied d'une colline ; vue magnifique sur la baie de Collo. Pèlerinage 
        annuel important.
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