| Le Centre Frédéric Lung, au Clos Salembierextraits 
          du numéro 34-35 , , de "Mémoire vive", magazine 
          du Centre de Documentation Historique de l'Algérie, avec l'autorisation 
          de son président. | 
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 Située sur les hauteurs dAlger la pinède de 6 hectares et demi fut aménagée en Centre de vacances par Henriette Lung. Petit Eden dont profitèrent chaque été des centaines denfants de quartiers déshérités, acheminés par sept autobus de la R.S.T.A. Le Centre fut inauguré en mai 1950 par le Gouverneur Général, guidé par Madame et Mademoiselle Lung. Edmond Naegelen put découvrir les équipements : stade, deux grandes piscines entourées de parterres gazonnés, aires de jeux, cantines que fréquentaient également les écoliers de Diar es Saada et Diar el Mahçoul, les deux immenses cités voisines. 
 Le Centre fonctionnait quotidiennement pendant les vacances estivales et tous les jeudis et jours fériés. Il recevait quotidiennement 600 enfants répartis par camps de 120 ayant chacun leur couleur. Un moniteur, avec 12 adjoints, était affecté à chaque camp. On enregistra 32.308 journées denfants dès la première année et 57.027 en 1957. Dans le parc ombragé une école maternelle fut créée par la Croix Rouge, dirigée par deux institutrices de lAcadémie dALGER. Elle fut complétée par un jardin denfants pour les « 2-5 ans ». Subventionnée par la municipalité, 
        une école de natation aux leçons gratuites, délivra 
        des milliers de brevets jusquen 1961. Un club fut créé, 
        415 membres en 1957, pour subvenir aux frais dentretien tout en 
        maintenant la gratuité des piscines aux enfants du Centre. Les 
        Lycées et les associations sportives bénéficièrent 
        dentrées à tarifs réduits (9524 en 1957). Le 
        Centre de formation horlogère, qui fut créé dans 
        lenceinte du Centre en 1953, était le plus moderne de France. 
        Cette magnifique réalisation eut pour la diriger lingénieur 
        Baumann assisté de douze maître-horlogers. Le bâtiment 
        abritant laboratoire, ateliers et bureaux recevait 44 stagiaires (en 1957). 
        Bénéficiant dune formation gratuite ils percevaient 
        une mensualité de 13000 francs. La Croix Rouge avait tenu à 
        ce que 30% des effectifs soient réservés à des handicapés 
        européens ou musulmans.  En 1958 un centre daccueil de 15 chambres et une école dinfirmières et dassistantes sociales vinrent compléter les installations du Centre, fleuron de la Croix Rouge française en Algérie. Mémoire Vive n°34-35 
 
 
 
 
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