| L'Armée d'Afrique sur le 
          front d'Orient, | 
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 L'Armée d'Afrique 
        sur le front d'Orient, Le 13 janvier 1915 Winston Churchill, premier 
        lord de l'Amirauté décide, en accord avec l'amiral Carden 
        commandant l'escadre alliée en Méditerranée Orientale, 
        une intervention dans les Dardanelles contre l'Empire Ottoman. Le 22 février, 
        un Corps Expéditionnaire d'Orient est constitué, composé 
        de 80.000 hommes dont 18.000 Français. Parmi les troupes françaises 
        figuraient le ler Régiment de Marche d'Afrique ( R.M.A. ) commandé 
        par le lieutenant-colonel Desruelles et le 2ème Bataillon territorial 
        de Zouaves en provenance de Bizerte. D'autres départs de troupes 
        eurent lieu de Philippeville, Oran,Toulon et Marseille. L'ensemble des 
        forces armées est rassemblé fin mars sur l'île grecque 
        de Lemnos. Le 25 avril commence la bataille de Sedd-Ul-Bahr qui dure dix 
        jours. Les Alliés perdent 38.000 hommes dont 5.000 Français. 
        Des renforts sont nécessaires. Les Français envoient le 
        14 mai une division d'infanterie où figure le 2ème Régiment 
        de Marche d'Afrique commandé par le lieutenant-colonel Bernadotte. 
        D'autres renforts suivront d'autant que le conflit s'enlise, les Ottomans 
        offrant une résistance que n'avait pas prévue le commandement 
        allié. Les pertes sont énormes. Le sergent Marcel Krieger,(Lettres 
        de Marcel Krieger à ses parents, in Mémoire plurielle, n° 
        53, décembre 2007). incorporé dans la lère 
        section de mitrailleurs du 2ème Régiment de Marche d'Afrique, 
        écrit à ses parents fin juillet " des quinze élèves 
        caporaux dont je faisais partie à Oran, douze ont été 
        tués ". Sa section a été auparavant, en juin, 
        inscrite à l'ordre du jour par le général Gouraud 
        en personne ; lequel général, un ancien de l'Adrar et du 
        Maroc, sera grièvement blessé par un obus le 30 juin et 
        subira l'amputation du bras droit. Au total, la France engagera 400.000 
        hommes sur le front d'Orient l'Armée d'Afrique enverra le 1er Régiment 
        et le 2ème bis Régiment de Zouaves, le Régiment de 
        Marche de Spahis Marocains ( R.M.S.M. ), les 1er, 4ème et Sème 
        Régiments de Chasseurs d'Afrique et une Brigade à cheval 
        de Chasseurs d'Afrique. 
 Lui aussi est un ancien de l'Armée 
        d'Afrique ; né à Mostaganem, lieutenant au 1er Régiment 
        de Tirailleurs Algériens, il participe à la campagne de 
        Tunisie, commandant au 18ème Bataillon de Chasseurs à pieds, 
        il fait partie de l'expédition contre les Boxers en Chine en 1900. 
        Général de Division au Maroc en 1912, il est général 
        d'Armée en 1914 et contribue grandement à la victoire de 
        la première bataille de la Marne. Sitôt arrivé dans 
        les Balkans, Franchet d'Esperey prévoit un plan audacieux qui consiste 
        à attaquer les Bulgares par la montagne. Le 15 septembre, il lance 
        l'offensive sur les massifs de Dobropolje et de Vetrenik ; les Bulgares 
        plient sous la violence de l'attaque. 
 Le 21 septembre le général 
        Jouinnot-Gambetta, à la tête de la Brigade à cheval 
        des Chasseurs d'Afrique, lance un raid de 70 km dans la montagne à 
        2.000 mètres d'altitude et fonce sur Usküb ( aujourd'hui Skoplje 
        ) qu'il prend, appuyé par des Spahis marocains, le 29 septembre. 
        C'est la dernière charge à cheval victorieuse de la cavalerie 
        française. La prise de la ville a un énorme retentissement 
        ; Ferdinand, roi des Bulgares adresse un télégramme au kaiser 
        Guillaume : " le désastre de Macédoine sera notre 
        malheur à tous ". Effectivement, le 30 septembre à 
        midi les Bulgares signent l'armistice en présence de Franchet d'Esperey 
        qui reçoit leur capitulation ; le général poursuit 
        sa chevauchée, entre en vainqueur à Belgrade et poursuit 
        sur Bucarest afin de relancer la Roumanie dans la guerre. La capitulation 
        de l'Empire Ottoman le 30 octobre et celle de l'Autriche le 3 novembre 
        arrêtent son avancée victorieuse. Gerard Crespo Note : |