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         rues 
          Sainte(s), Boutin et Médée
 (plan Vrillon)
 
 Les TEMPLES BEN TOUA et SERFATI-SIARI
 Il est peu d'Algérois, en dehors 
          des initiés, qui supposent l'existence de deux synagogues dans 
          l'étroite et courte rue Saintes. Cependant, pour petites qu'elles 
          soient, elles ont toutes deux leur histoire.Voyons d'abord celle qui porte le nom de temple 
          Ben Toua, en souvenir du célèbre talmudiste Ab. 
          Ben Toua. On pense qu'elle a plus de 400 ans d'ancienneté. Elle 
          est en outre l'une des plus curieuses de la communauté israélite. 
          Son modeste portail s'ouvre sur un escalier tortueux et aux dimensions 
          on ne peut plus réduites, qui conduit à une courette. 
          De là, on accède dans le
 sanctuaire éclairé de la flamme des veilleuses, Cette 
          douce lumière, qui fait entrevoir la richesse des souvenirs rassemblés 
          dans ce temple trop exigu crée une ambiance de piété 
          et invite au plus profond recueillement.
 Peu it peu, on découvre, le long des murs, une tapisserie constituée 
          de tentures multicolores et antiques sur lesquelles sont brodées, 
          en lettres d'or, des inscriptions hébraïques.
 Au milieu du sanctuaire, s'élève une chaire, originale 
          par sa hauteur, sa forme et son style. Cette chaire a été 
          construite avec les épaves d'un des navires coulés dans 
          la darse d'Alger et provenant de la flotte de Charles-Quint,
 Les " Billets ", n° 3 de la Société des 
          conférences juives d'Alger, donnent; un extrait d'une causerie 
          faite par M, Kaoua. Évoquant l'échec de la flotte, venue 
          dans l'espoir de s'emparer d'Alger et battue par la tempête, l'orateur 
          ajoute : " L'âme reconnaissante de l'Israélite doit 
          adresser au Créateur ses plus sincères louanges. Il appartient 
          à la France généreuse et humaine de venir ici en 
          1830 nous faire goûter une ère de bonheur et de prospérité 
          "
 C'est dans ce temple que l'on célèbre plus particulièrement. 
          les pourims spéciaux.
 Le Temple 
        Serfati-SiariL'ancien temple Serfati, aujourd'hui Serfati-Siari, depuis la démolition 
        de l'oratoire de la rue Jean-Bart, fondé par le rabbin Abraham 
        Siari, fut le témoin d'émeutes sanglantes. Le 28 juin 1805, 
        un vendredi, Naphtali Busurck Bodjnah, chef de la communauté, est 
        assassiné à 7 heures du matin ; il est enterré le 
        jour même.
 Et les inscriptions tamulaires de I. Bloch précisent : " Le 
        lendemain, les Janissaires demandent au Dey le droit de piller les Juifs. 
        Pris à l'improviste, le Dey ne fait pas d'opposition et la synagogue 
        Serfati, remplie de fidèles - c'était l'of?ce du samedi 
        - est envahie. Les rouleaux de la Loi sont lacérés et, à 
        la sortie du temple, quatorze fidèles sont tués par les 
        émeutiers en armes. Les massacres continuaient encore à 
        travers les rues, lorsque le Dey apprit la. nouvelle. Il dépêcha 
        un de ses familiers qui apparut au milieu des Janissaires avec le chapelet 
        du Maître, pour indiquer que c'en était assez ".
 Comme le temple Ben Toua, il est consistorial et contient 200 places.
 Parmi les autres synagogues, signalons celle de la rue Médée, 
        connue sous le nom de Néoraï et fondée en 1852, celle 
        de la rue Boutin (Gughneïm), de style mauresque et, de vieille date, 
        celle de la rue Suffren, fondée par M. Bélaiche, père 
        de M, Marcel Bélaiche, ainsi que de très nombreux oratoires.
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          | Synagogues Ben Néoral, | Rue Médée. |   
          | Chaloum Lebar | Rue de Dijon |   
          | Gugenheim | Impasse Boutin. |   
          | Hara | Rue Scipion. |   
          | Jaïs | Rue Scipion |   
          | Kaoua | Allée des Mûriers. |   
          | Serfati, |  |   
          | Grand Temple | Place Rabbin Bloch. |   
          | Consistoire | 11, Rue Bab-el-Oued. |  |