| AÏN EL TURCK1.- BOUISSEVILLE  | 
| En Algérie, alors que de 
              grandes choses ont été accomplies pour assurer le 
              développement économique d'un pays jeune et riche, 
              rien ou presque rien n'a été tenté pour retenir 
              le touriste curieux, l'hiverneur charmé par un climat exceptionnellement 
              privilégié et l'estiveur captivé par la fraîcheur 
              du littoral. Un homme cependant s'est trouvé qui a compris 
              tout le parti qu'on pouvait tirer d'un site enchanteur situé 
              à proximité d'Oran et doté d'une plage magnifique 
              où viennent mourir doucement les vagues bleues d'une mer 
              toujours calme. M. Bouisse, propriétaire des terrains qui s'étendent entre la route d'Aïn-el-Turk et la côte, décida, dans un but d'utile propagande, d'allotir son domaine et de prendre à sa charge les travaux indispensables à la création d'un centre futur. Sa voix fut entendue parles nombreux admirateurs du paysage qui s'offre en ce coin délicieux de l'Oranie et, en quelques années, la station balnéaire de Bouisseville surgit de terre. TEXTE COMPLET SOUS L'IMAGE. | 
| LA PLAGE DE BOUISSEVILLE Fraîches forêts 
                profondes, voûtes où la lumière filtrée 
                de branches vient draper les mousses et le miroir des fontaines 
                ; sous un ciel de douceur française, nobles frondaisons 
                poudrées de mélancolie dorée ; prairies embaumées 
                de foins mûrs au bord des calmes fleuves ; nature farouche 
                des grands sites alpestres ou pyrénéens ; campagne 
                plus douce, bucolique, coupée des boqueteaux, fleurie des 
                jardins et décorée des treilles sous lesquelles 
                aima dîner Jean-Jacques ; silence des bois mystiques où 
                se mêlent, pour l'apaisement d'un long crépuscule, 
                au parfum des essences, la symphonie des brises et des eaux murmurantes, 
                hélas ! que tout cela fait défaut à notre 
                Afrique, et combien tous ces bonheurs, à nos yeux et à 
                nos mémoires, ne sont qu'un souvenir !  | 
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 En Algérie, alors 
          que de grandes choses ont été accomplies pour assurer 
          le développement économique d'un pays jeune et riche, 
          rien ou presque rien n'a été tenté pour retenir 
          le touriste curieux, l'hiverneur charmé par un climat exceptionnellement 
          privilégié et l'estiveur captivé par la fraîcheur 
          du littoral. Un homme cependant s'est trouvé qui a compris tout 
          le parti qu'on pouvait tirer d'un site enchanteur situé à 
          proximité d'Oran et doté d'une plage magnifique où 
          viennent mourir doucement les vagues bleues d'une mer toujours calme. 
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 Fraîches forêts 
          profondes, voûtes où la lumière filtrée de 
          branches vient draper les mousses et le miroir des fontaines ; sous 
          un ciel de douceur française, nobles frondaisons poudrées 
          de mélancolie dorée ; prairies embaumées de foins 
          mûrs au bord des calmes fleuves ; nature farouche des grands sites 
          alpestres ou pyrénéens ; campagne plus douce, bucolique, 
          coupée des boqueteaux, fleurie des jardins et décorée 
          des treilles sous lesquelles aima dîner Jean-Jacques ; silence 
          des bois mystiques où se mêlent, pour l'apaisement d'un 
          long crépuscule, au parfum des essences, la symphonie des brises 
          et des eaux murmurantes, hélas ! que tout cela fait défaut 
          à notre Afrique, et combien tous ces bonheurs, à nos yeux 
          et à nos mémoires, ne sont qu'un souvenir !  |