| ------OFALAC: 
        L'érosion du sol par le vent et surtout par les eaux de pluie constitue 
        un danger particulièrement aigu en Algérie, car les précipitations 
        y sont caractérisées par leur soudaineté et souvent 
        par une grande violence.------En outre, 
        les bassins versants sont souvent dangereusement dénudés 
        par les défrichements ou par des pâturages abusifs ; ce qui 
        accentue encore les effets des eaux de ruissellement dévalant les 
        pentes pour exercer leurs ravages.
 ------Les 
        premiers efforts entrepris pour s'opposer aux méfaits du ruissellement 
        ont porté sur des mesures préventives. Ce fut l'institution 
        d'une police forestière définitivement fixée par 
        la loi du 2 février 1903. Ces, mesures aboutirent à l'exécution 
        de reboisement dans les bassins versants dégradés considérés 
        comme les plus dangereux. Mais cette solution, qui exige une expropriation 
        préalable des terrains en cause, ne peut être suffisamment 
        généralisée.
 ------Aussi 
        a-t-on recherché d'autres méthodes bien adaptées 
        aux conditions particulières de l'Algérie et susceptibles 
        d'être étendues à toutes les terres de culture et 
        de parcours. Elles sont basées sur la construction de réseaux 
        de banquettes de restauration des sols échelonnés le long 
        des pentes et destinées à freiner le ruissellement des eaux 
        dès qu'il tend à se manifester, puis à en conserver 
        le contrôle. Chaque élément du réseau intervient 
        pour intercepter les eaux de ruissellement, afin de les amener à 
        s'infiltrer dans le sol, ou pour les discipliner et les canaliser vers 
        un exutoire naturel ou artificiel. Ce réseau de banquettes est 
        complété : par des façons culturales effectuées 
        parallèlement au réseau de restauration, par le maintien 
        de la protection végétale ou par des plantations arbustives 
        d'espèces forestières ou fruitières, compte 'tenu 
        des conditions écologiques locales qui orientent la production 
        vers des exploitations à caractère agricole, arboricole 
        ou forestier.
 
 |  | ------L'ensemble 
        est achevé par l'aménagement des exutoires naturels et la 
        création, si besoin est, d'exutoires artificiels appelés 
        à recevoir les eaux abondantes que les banquettes peuvent déverser 
        sous les pluies torrentielles. Il est enfin procédé, le 
        cas échéant, à la création des chemins d'accès 
        et de circulation pour les véhicules et machines agricoles.------Après une première 
        phase d'expérimentation et de mise au point des méthodes, 
        les réalisations ont été entreprises à une 
        cadence croissante. C'est ainsi que les surfaces traitées annuellement 
        passèrent de 860 ha. en 1946, année de mise en uvre 
        des opérations, à 24.000 ha. en 1952, pour donner actuellement 
        un total de 78.000 ha., surface sur laquelle la protection contre l'érosion 
        est dès à présent assurée. En outre, dix millions 
        d'arbres d'essences forestières et deux millions d'arbres fruitiers 
        ont été plantés.
 ------OFALAC:Sur le plan de la productivité, 
        l'on estime que pour l'ensemble des superficies ainsi traitées, 
        le revenu brut moyen/hectare est multiplié par deux.
 ------Pour l'avenir, il importe 
        d'atteindre le plus rapidement possible un objectif de 50.000 ha. par 
        an, afin de réaliser en 25 ans un programme de première 
        urgence estimé à un million d'hectares
 
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