| Le reboisement en Algérie 
              
 La terre algérienne est désignée par l'Histoire 
              comme l'une de celles ayant le plus souffert des dévastations 
              lamentables, que les siècles révolus ont vu se poursuivre, 
              sous le néfaste effet d'invasions successives et de troubles 
              perpétués dans des populations en continuelle agitation. 
              Notre civilisation a reçu ainsi, du Passé, un lourd 
              héritage de ruines, qu'elle s'évertue aujourd'hui 
              à rendre à la prospérité.
 
 C'est ainsi que, pour des raisons qu'il n'y a pas lieu de relever 
              ici, nous nous trouvons en présence de l'obligation impérieuse 
              de procéder à la reconstitution de massifs boisés, 
              dont la présence est commandée par les justes soucis 
              d'une bonne organisation générale à donner 
              à notre pays.
 
 Le reboisement a donc été, de tout temps, l'une des 
              préoccupations les plus importantes des Pouvoirs et il est 
              intéressant d'en suivre les manifestations.
 
 Nous nous contenterons de remonter à l'année 1923, 
              qui marque la véritable origine du Reboisement algérien.
 Le tableau ci-contre, que nous devons à l'obligeance des 
              services du Gouvernement général, en montre les différentes 
              étapes.
 
 L'on y remarque que les surfaces reboisées passent, de 323 
              hectares en 1923, à 700 hectares en 1929.
 
 D'autre part, les dépenses correspondantes se sont élevées, 
              de 120.800 francs en 1923 à 1.030.000 francs en 1929.
 On peut suivre ainsi, avec satisfaction, le développement 
              progressif de l'action gouvernementale, heureusement appuyée 
              par les Corps élus et qui correspond à 1.397 hectares 
              de plantations nouvelles en sept années.
 
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