-------L'heureuse
harmonisation de la vocation fruitière de l'Algérie, qui
découle de son climat, de ses possibilités d'irrigation
et du développement de la consommation des fruits tant en Algérie
que sur les marchés extérieurs, conduisent l'Algérie
à planter 2.000 à 3.000 ha. de vergers par an. Ils viennent
s'ajouter aux quelque 260.000 ha. qui existaient en 1950 et dont la production
était alors évaluée à près de 8 millions
de quintaux, dont 2 1/2 pour l'exportation.
-------OFALAC : La
production fruitière algérienne est très spécialisée,
cela tient aussi bien aux conditions de climat qu'aux débouchés.
Quatre espèces groupent à elles seules 90 % des surfaces
et des rendements : ce sont l'olivier, les agrumes,
le figuier et le dattier.
-------L'olivier
est pour les 2/3 entre les mains des agriculteurs musulmans. Le recensement
de 1950 donne 10 millions 1/2 d'oliviers, dont 9 millions en rapport,
ce qui représente près de 150.000 ha. exploités.
C'est la Kabylie qui groupe la grosse masse des oliviers algériens
avec près de la moitié des arbres recensés, mais
c'est le département d'Oran (Saint-Denis-du-Sig, notamment) qui
fournit la plus large part des olives de conserve. La production moyenne
est estimée à 125.000 tonnes de fruits, dont 10.000 tonnes
d'olives de conserve.
Les agrumes occupaient une surface de 170 ha. en 1830. Elle est passée
à 4.000 ha. en 1913 ; 30.000 en 1952. Les plantations commerciales
prospèrent dans la zone située à moins de 50 km.
du littoral et aux altitudes inférieures à 400 mètres.
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-------L'oranger
couvre 20.000 ha. Les variétés les plus estimées
sont : les " Navel " qui ouvrent la saison, puis les "
Portugaises ", auxquelles succèdent les " Washington
sanguine ". Le mandarinier vient en
seconde place avec 5.000 ha., suivi de près par le " Clémentinier
" : 3.000 ha. Ce dernier, d'origine algérienne, donne un fruit
qui réunit beauté et qualité. Le
citronnier est relativement peu cultivé, puisqu'il ne couvre
qu'un millier d'hectares, tandis que le Pomélo ne dépasse
guère 300. L'agrumiculture algérienne se signale par son
dynamisme, ses progrès culturaux et la qualité de ses produits
qui atteignent près de 3 millions de quintaux.
-------Le
figuier est cultivé de la côte jusqu'aux oasis sahariennes,
mais la partie la plus importante des 70 000 ha. de figueraies algériennes
se trouve en Kabylie, seule région exportatrice. À quelques
exceptions près, c'est une production strictement cantonnée
en milieux musulmans. Elle fait vivre un nombre considérable de
petits agriculteurs.
-------Le
palmier-dattier se rencontre surtout dans
les régions basses ou peu élevées du Sahara septentrional
et central. Dans le Sud Algérien, on évalue à 6 millions
le nombre des dattiers, dont un peu plus de 5 millions en production.
Répartis sur 50.000 ha. d'oasis et concentrés en milieux
musulmans, ces arbres produisent annuellement 1 million de quintaux de
dattes, dont 1/5 de dattes fines " Deglet-Nour
" (Doigt de lumière) pour lesquelles l'Algérie
est le premier pays producteur et exportateur du monde.( En 1954...et
aujourd'hui?)
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