DIVERS COURRIERS
par Jean Boisard, professeur des Universités
Web site - http://alger-roi.fr
sur site le 12/12/2002

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6-11-2002
Salut Bernard,
Je te prie de diffuser sur ton l'information qui suit.
Suite au rejet de l'action intentée à l'encontre de Raymond BARRE, pour diffamation à l'égard des harkis lors d'une émission téléviséé, l'association"GENERATION MEMOIRE HARKI", sise près de Rouen, a décidé de se pourvoir en cassation, voire de porter plainte auprès de la Cour de Justice Européenne.
A l'époque des faits, j'étais hospitalisé, et donc dans l'impossibilité de me joindre à elle lors de la constition de plainte.
Après contacts épistolaire et téléphonique avec le président de l'asso., j'ai décidé de porter plainte en solo contre BARRE, car en ma qualité de harki, il me considère comme traitre à ma patrie (la France et l'Algérie).
J'adore monter des coups comme cela. J'ai même écrit à CHIRAC pour lui proposer de l'accompagner l'an prochain en Algérie, ès- multiples et diverses qualités et compétences.
S'il te plaît, diffuse cette information auprès de nos amis.
Vivement jeudi prochain : j'aurai récupéré mon Mac et son scanner. Et là, il y aura des surprises …
Pour la première et la dernière fois, je t'embrasse (fallait pas te faire des idées sur mon compte !)

Jean

3-11-2002
Mesdames, Mesdemoiselles (j'en doute…) et Messieurs,

Comme chacun d'entre-vous, j'ai pris connaissance de l'émouvante biographie de François-Xavier DORDOR rédigée par Jacques-Yves DESROUSSEAUX (et qui n'est pas l'auteur des "Emile" comme tout un chacun pourrait le croire).

Jean-Jacques possède une excellente mémoire puisqu'il se souvient avoir été l'arrière petit-fils de F-X D (je fais bref).

Je possède, quant à moi, une version différente. Triviale diront certains

En 1948, à l'age de six ans, ma mère me confia la mission de pister son flic de mari. Je venais d'entrer au CP de l'Ecole DORDOR qui se trouvait au beau milieu du trajet conduisant du Commissariat
Central jusqu'au 98 de la rue Rovigo.

Malheureusement pour mon père, je le surpris un jour en pleine … débandade, et en compagnie de quelqu'un qu'il me présenta comme un ami. Après avoir prêté serment que maman ne saurait rien, voilà ce qu'il me raconta.

Notre école primaire fut effectivement fondée par François-Xavier DORDOR, un corse insulaire bien qu'éminent pédagogue, dont le territoire de chasse à la gueuse s'étendait du Cadix jusqu'en haut des
Tournants Rovigo.

Deux ans avant sa mort, il crut avoir une crise de foi en sortant de la célèbre Brasserie Montpensier où se tenaient ses habitudes. On doit à la vérité de dire qu'il avait éclusé, auparavant, bon nombre d'anisettes chez MANOUSSE avec mon père. Ni l'un, ni l'autre n'avaient eu l'idée d'aller se taper un beignet arabe chez le boudjadi, juste en face, pour minimiser les effets de la "blanche".

Revenons à la crise de foi. Chacun se souvient que ce sacré coco de F-X D se proclamait athée. L'Eglise Saint-Augustin était bâtie. Notre-Dame d'Afrique itou. Alors, en désespoir de cause, il pencha (beaucoup) vers la construction d'une école.
Oui, mais accablant, car, déjà, les bistrots étaient bannis à l'intérieur d"un périmètre de 75 m de rayon (circonférence = 2pR, pour ceux qui l'auraient oublié, couillons !).

Piètre musicien, il maniait cependant avec virtuosité son violon d'Ingres, puisque franc-maçon à ses rares heures non-occupées. Notre école fut construite de ses propres mains avec, comme seule aide, son
unique truelle, une équerre, trois points, une fauçille et un marteau.

Epuisé par une vie remplie d'efforts et de débauches, il ne put achever la pose des trois moellons du pignon sud-est de la classe du deuxième à l'extrème-droite en regardant, droit dans les yeux, le bureau
de Monsieur CECCALDI, un breton expatrié du Trégor.

D'où l'idée de notre bon maître, Monsieur CHABANIS, d'installer dans cette pièce, un tuyau de poêle en trompe-l'oeil pour cacher la misère. Et on peut le dire, maintenant qu'il y a prescription, pouvoir cloper en douce pendant ses cours.

Que notre Ecole porte le patronyme de son géniteur (qui est peut-être aussi le vôtre, bande de bâtards !) n'est que justice.

Bien évidemment, chacun peut contester la vérité des faits relatés. Et m'attaquer en justice : mon conseil est Maître VERGÈS, l'avocat des crapules.


Jean BOISARD


Salut, Bernard !

Quand on s'emmerde le dimanche, voila ce que cela donne.
Pour avis


4-11-2002
Jesper,

J'espère que mes élucubrations dordoresques n'ont vexé personne.
Si c'est le cas, ça m'en touche une sans me branler l'autre …
Navré pour l'ami DECAILLET, mais je crois avoir été chez CHABANIS bien avant. Une photo de classe suivra.
Bon, moi aussi je vais faire do(r)do(r).
A bientôt.

Jean