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6-11-2002 Jean 3-11-2002 Comme chacun d'entre-vous, j'ai pris connaissance de l'émouvante biographie de François-Xavier DORDOR rédigée par Jacques-Yves DESROUSSEAUX (et qui n'est pas l'auteur des "Emile" comme tout un chacun pourrait le croire). Jean-Jacques possède une excellente mémoire puisqu'il se souvient avoir été l'arrière petit-fils de F-X D (je fais bref). Je possède, quant à moi, une version différente.
Triviale diront certains En 1948, à l'age de six ans, ma mère me
confia la mission de pister son flic de mari. Je venais d'entrer au CP
de l'Ecole DORDOR qui se trouvait au beau milieu du trajet conduisant
du Commissariat Malheureusement pour mon père, je le surpris un jour en pleine débandade, et en compagnie de quelqu'un qu'il me présenta comme un ami. Après avoir prêté serment que maman ne saurait rien, voilà ce qu'il me raconta. Notre école primaire fut effectivement fondée
par François-Xavier DORDOR, un corse insulaire bien qu'éminent
pédagogue, dont le territoire de chasse à la gueuse s'étendait
du Cadix jusqu'en haut des Deux ans avant sa mort, il crut avoir une crise de foi en sortant de la célèbre Brasserie Montpensier où se tenaient ses habitudes. On doit à la vérité de dire qu'il avait éclusé, auparavant, bon nombre d'anisettes chez MANOUSSE avec mon père. Ni l'un, ni l'autre n'avaient eu l'idée d'aller se taper un beignet arabe chez le boudjadi, juste en face, pour minimiser les effets de la "blanche". Revenons à la crise de foi. Chacun se souvient
que ce sacré coco de F-X D se proclamait athée. L'Eglise
Saint-Augustin était bâtie. Notre-Dame d'Afrique itou. Alors,
en désespoir de cause, il pencha (beaucoup) vers la construction
d'une école. Piètre musicien, il maniait cependant avec virtuosité
son violon d'Ingres, puisque franc-maçon à ses rares heures
non-occupées. Notre école fut construite de ses propres
mains avec, comme seule aide, son Epuisé par une vie remplie d'efforts et de débauches,
il ne put achever la pose des trois moellons du pignon sud-est de la classe
du deuxième à l'extrème-droite en regardant, droit
dans les yeux, le bureau D'où l'idée de notre bon maître, Monsieur CHABANIS, d'installer dans cette pièce, un tuyau de poêle en trompe-l'oeil pour cacher la misère. Et on peut le dire, maintenant qu'il y a prescription, pouvoir cloper en douce pendant ses cours. Que notre Ecole porte le patronyme de son géniteur (qui est peut-être aussi le vôtre, bande de bâtards !) n'est que justice. Bien évidemment, chacun peut contester la vérité des faits relatés. Et m'attaquer en justice : mon conseil est Maître VERGÈS, l'avocat des crapules.
Quand on s'emmerde le dimanche, voila ce que cela donne. Jean
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