sur site le 20/03/2002.....c'est le printemps
Alger : quartier de l'Agha, la gare

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--------La gare de l'Agha n'était pas grande mais elle avait le charme désuet de ces gares de province à un seul guichet et qui finissent par appartenir au paysage familier. Placée près du centre - ville, elle accueillait tous les voyageurs qui résidaient autour du quartier. Il suffisait d'emprunter l'avenue de la gare, à deux pas du carrefour de l'Agha et à proximité du Maurétania pour rejoindre très rapidement les voies
-------Cette avenue avait d'ailleurs l'avantage d'abriter une station de taxis. Le trafic ferroviaire des usagers était irrégulier mais suffisant pour concurrencer la gare principale trop excentrée. Le lundi matin, à sept heures, sur le quai, attendait la micheline pour Blida ou l'omnibus. On passait par le Hamma, le gué de Constantine, Birtouta, les Quatre-Chemins, Boufarik, Beni-Mered et Blida, les destinations les plus empruntées par les Algérois.
------ Wagons défraîchis, locomotives bruyantes, arrêts plongés avant même d'avoir rejoint la Mitidja, la vitesse et le confort n'avaient pas encore conquis le chemin de fer. Les anciens se souviennent de l'époque où la troisième classe ajoutait au paysage une note folklorique dont on se serait facilement passé.
------- Voyager en train , un jour de marché ou un jour de fête en province n'était pas de tout repos. Quand le petit train de l'Agha quittait la gare, le grand voyage commençait vraiment.
(Extrait de "page 32,Alger de ma jeunesse,1945-1962,tome 2, J.C.Humbert,éditionsJacques Gandini, 7 rue de roquebillière, 06359 Nice )