La lumière blanche, on le
sait, est une lumière composée : les diverses couleurs
qui la constituent émettent chacune des radiations sur des
« longueurs d'onde » différentes. La rétine
humaine met un certain temps à s'accoutumer à la longueur
d'onde moyenne de cette lumière composée, et pour
y parvenir, subit un éblouissement.
C'est pour supprimer cet éblouissement que les physiciens
ont cherché à utiliser des lumières non composées,
de quelque couleur qu'elles soient. Ils se sont alors aperçu
que l'accoutumance rétinienne s'effectue pour les radiations
de la lumière composée, sur une longueur d'onde moyenne
qui correspond très sensiblement à celles qu'émet
directement la lumière jaune des vapeurs de sodium.
C'est cette découverte qui a conduit l'industrie à
utiliser depuis quelque temps ce nouveau mode d'éclairage.
Une autre raison est que l'éclairage aux vapeurs de sodium
s'est ensuite avéré le plus économique des
éclairages électriques. On aura une idée de
l'ordre de cette économie quand on saura que l'installation
qu'a adoptée la chambre de commerce d'Alger et qui a fait
l'objet d'une « réception » officielle hier soir,
utilise en tout 61 foyers de 70 watts seulement (à peu près
la consommation d'une lampe à, incandescence ordinaire dans
une pièce d'appartement) alors qu'elles sont situées
10 et 12 mètres de hauteur et réparties sur une distance
éclairée de 2 kilomètres et demi.
(suite
dans l'article.)
|