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-Une page dHistoire
Fini ! Oui Fini ! Tout était fini. La page de lOAS était tournée et en cet instant dextrême émotion, ce furent des milliers dEuropéens qui pleurèrent dans un même chagrin. Si officieusement lOAS nexistait déjà plus, officiellement elle déposa les armes ce 27 juin 1962. Son aventure était historiquement terminée. Le temps du combat sétait achevé, tandis que pour la plupart commençait le temps de lexil ou celui des prisons En déclenchant le feu et le sang, on a dit que ces commandos de lOAS étaient des irréductibles, voire, des factieux. Cest faux ! Ils étaient tout simplement des désespérés et leurs objectifs nont jamais dépassé les termes dun refus fondamental. Il ne sagissait pas pour lOrganisation de « prendre le pouvoir » comme laffirmaient sans relâche les autorités à court dargument crédible, ni dimposer un certain type de régime, il sagissait essentiellement dempêcher la constitution dun Etat National Algérien Indépendant, de briser le mécanisme des négociations engagées entre le gouvernement de la V° République et le GPRA, de sopposer à la fois à la politique dabandon menée par de Gaulle et de poursuivre la lutte contre le FLN. LOrganisation Armée Secrète est née au début de 1961, en Espagne, dans un groupuscule où apparaissent le général Salan, Lagaillarde, Susini, le docteur Lefèvre Cest après leffondrement du putsch, davril 1961, quelle devait atteindre à la notoriété en Algérie et devint vraiment active quau lendemain de cette chose extraordinaire qui ne fut quune vaste fumisterie : la trêve « unilatérale » décidée par Paris et qui permit aux rescapés de lArmée de Libération Nationale (A.L.N) de reprendre la population en main aussi bien dans les campagnes que dans les centres urbains. Attentats, égorgements, mutilations se multipliaient. Devant les cadavres des égorgés et les visages grimaçants des mutilés, toute velléité de résistance seffondrait. Le ressort se brisait. Les Musulmans fidèles à la France étaient les premières victimes ; la peur, peu à peu, les menait dans les rangs du FLN. Pour encourager ce processus, Le gouvernement gaulliste annonça une nouvelle « mesure positive » (sic) : 2297 autres libérations de détenus FLN et 32 millions de Francs de crédits nouveaux ! Encouragés, les tueurs du FLN sévirent désormais en toute impunité La moyenne quotidienne des attentats passa de 20 à 37 et les manifestations avec slogans et drapeaux verts et blancs se multiplièrent Chez les Européens, la colère montait : « Voilà le résultat de leurs négociations. La grande Zohra (surnom donné à de Gaulle) est tout juste bonne à interrompre les offensives de larmée et à nous laisser assassiner par les fellaghas. Ca ne se passera pas comme ça ! » Et aux quatre coins du pays, on battait le rappel des bonnes volontés. On sorganisait pour lutter à la fois contre le FLN et lennemi gaulliste. Les effectifs de lOAS ne cessaient de gonfler Le 30 juin 1961, de Gaulle mit le feu aux poudres. En réponse à cette colère et à la popularité sans cesse croissante de lOAS, il fit connaître sa décision de rapatrier en Métropole la 11e Division Légère dIntervention, constituée en parti déléments parachutistes ayant participé au putsch et de la remplacer par cinq compagnies de CRS métropolitaines, afin de réprimer dans les villes le « soulèvement » des Européens. Dans toute lAlgérie les murs se couvrirent daffiches : « LOAS veille » « Aux armes citoyens ! » Répliquant au FLN, qui contrôlait les quartiers arabes par une organisation politico-administrative parallèle, lOAS allait structurer les villes européennes. Dun côté flottait le drapeau vert et blanc marqué de létoile et du croissant rouge, de lautre, côte à côte, le drapeau tricolore et le pavillon noir de lOAS « De Gaulle veut notre mort ! » Ce fut le cri de guerre et de désespoir dun million dEuropéens qui, las dapprendre le massacre de familles françaises, sorganisèrent en commando. Les magasins arabes flambèrent à leur tour, le plastic détruisit des bains maures. Les affrontements, les combats de rues se multiplièrent sans que les forces de lordre arrivent à juguler cette flambée de violence. LAlgérie entière était déchaînée. Les « stroungas » explosaient partout et aux grenades lancées dans les tramways et les autobus par le FLN, répondaient les mitraillages des cafés maures. Partout du sang, des morts quon enjambait dans les rues sans même un instant démotion. La folie sétait emparée de ce pays autrefois si paisible et si heureux. De nouveau la presse se déchaîna qualifiant de « monstrueux » les attentats commis contre les Musulmans. Elle baptisa de « ratonnades » ces actions inconsidérées et elle affirma sans vergogne que « les tueurs nazis de lOAS se livraient au racket et au massacre sur les Musulmans et les « patriotes » gaullistes ! » Faute de protection de larmée ou de la police, la foule se faisait justice elle-même appliquant la loi du talion, condamnable par son aveuglement, mais explicable par les souffrances endurées depuis sept années. On oubliait la terreur qui avait régné depuis si longtemps, on ne se souvenait plus des charniers de Mélouza et dEl-Halia, des bombes du stade dEl-Biar et du casino de la Corniche, on ne prêtait aucune attention aux grenades qui explosaient chaque jour dans les cafés, les écoles, aux arrêts dautobus, dans les quartiers européens, on feignait dignorer les enlèvements qui se multipliaient dans tous les coins du territoire, les égorgements et les viols. Seuls importaient les ratonnades que le journaliste, Yves Lavoquer, comparait aux « pogroms de la Russie tsariste et aux massacres nazis » ! Cependant, sourds aux cris des hyènes et des chacals, dans un pays désormais ravagé par la guerre civile, des hommes résistaient. Effarent paradoxe que ce conflit qui, dans sa nouvelle et ultime phase, voyait des Français se dresser contre dautres Français pour sauvegarder une parcelle de terre française Sans uniformes, sans moyens militaires, sans autres armes que de fortune, nayant en commun que leur volonté de vivre et de mourir sur la terre de leurs ancêtres, ces combattants là, menaient un combat héroïque et sans espoir. Combat chaotique, désespéré, mortel, mais si efficace quil semait langoisse et la crainte dans les plus hautes sphères et que la fatalité des circonstances précipitera vers un dénouement tragique LOAS était une révolte : révolte des habitants de toute une province qui se sentaient abandonnés par la mère Patrie et qui se voyaient placés dans lalternative suivante : quitter leur sol natal et devenir des déracinés ou rester sur place pour subir les spoliations et les vengeances, le couteau, la balle et la hache. Et qui formait ses rangs, sinon des hommes courageux, le plus souvent des humbles qui navaient ni privilège à défendre, ni fortune à sauver ? LOAS, cétait à la fois, le combattant de lombre, lenfant qui collait une affiche et mourait le pinceau à la main, le vieillard qui guettait et sifflait à lentrée dun quartier pour avertir de larrivée des « forces de lordre », la ménagère qui transportait des tracts dans son panier en allant au marché et ces familles qui hébergeaient les légionnaires du 1er REP après la dissolution de cette prestigieuse unité. Elle était une armée dombres, larmée miraculeuse de lamour et du malheur. Elle représentait, pour la population dAlgérie, le dernier espoir et lultime recours contre un désespoir passionnel. Cétait la bouée de sauvetage à laquelle le naufragé tente de saccrocher. Ce sigle représentait un idéal de combat contre le déracinement et contre la honte. Il navait aucun caractère politique, puisque spécifiquement charnel. Un des fondateurs sinon le père de lOAS- avait écrit dans lEcho dAlger, le 6 décembre 1957 : « Linsurrection, pour lAlgérie française est linsurrection légitime ! » Lauteur de cette phrase nétait autre que Michel Debré, Premier ministre de de Gaulle. Ces hommes se battaient non par ambition, non par intérêt, mais parce quun sentiment sur lequel aucun raisonnement navait de prise -lattachement profond à la terre natale- les avait conduit à la révolte. LOAS cétait, comme la écrit Alain Peyrefitte, « le sursaut dun peuple qui ne veut pas mourir ». Ils ne se demandaient pas, ils ne se demandaient plus où était leur Patrie. Elle était là, dans cette terre. Ils refusaient dêtre dépossédés de ce quils avaient acquis, pierre par pierre et sou par sou. Ils refusaient de se séparer du cadre qui avait bercé leur enfance, de leurs souvenirs, de leurs morts. Cétait lessence même de leur vie et ils défendaient leur vie. Puisquils étaient attachés à lAlgérie de toute leur âme, comment vivre ailleurs alors ? Une terre se défendait comme une femme, comme tout ce quon aimait et ici on mourrait pour ce qui donnait du prix à la vie, pour une raison dêtre et de demeurer. Une évidence simposait alors : Sil ny avait pas eu le FLN, il ny aurait pas eu dOAS. Si de Gaulle avait laissé larmée abattre le FLN comme elle aurait pu le faire- il ny aurait pas eu non plus dOAS cest une vérité première. Durant un an elle fit la guerre, comme le FLN la fit durant sept ans et, pour son malheur, les Français de Métropole ne retinrent delle que ses aspects les plus noirs. Ils ignoraient ou feignaient dignorer- les exactions du FLN, des barbouzes et des gendarmes mobiles. Ils ne considéraient déjà plus lAlgérie comme un département français et ils sen fichaient. Ils souhaitaient se débarrasser au plus vite du « boulet algérien » -terme propre au général président- Les communistes jubilaient et poursuivaient leur propagande de destruction basée sur la sempiternelle rengaine : « Les pauvres Musulmans exploités par les salauds de colons », terme englobant tous les Européens dAlgérie, quils fussent employés, ouvriers, commerçants ou fonctionnaires, tous issus dune immigration désirée quand elle ne fut pas imposée par la Métropole avec les déportations de 1848 et 1870. Ces « combattants de lombre » avaient, tous, conscience de participer à une croisade. Ils navaient plus didentité, plus de famille, plus de maison. Ils ne se nourrissaient quà moitié, ne dormaient jamais deux fois sous le même toit et simaginaient toujours être épiés. Chaque jour des camarades de combat étaient pris, puis on les torturait et on les jetait telles des loques dans des cachots sombres et humides. Ils vivaient avec la hantise de subir le même sort et sassimilaient donc à des bêtes traquées. Pourtant ils savaient quils nétaient pas tout à fait seuls. Ils sentaient autour deux toute la foi et toute la tendresse dun peuple enchaîné qui vivait à lheure de leurs craintes, de leurs tourments. Ils trouvaient toujours des gens pour les aider, les héberger, les soigner et les encourager. Ils étaient le maillon de la chaîne qui les reliait entre un passé heureux et un avenir compromis. Face au péril sans cesse croissant que représentait, pour le Pouvoir, lorganisation dont le slogan : « LOAS frappe où elle veut, quand elle veut ! » ne faisait que se renforcer, de Gaulle et ses séides surent choisir les mots et mettre en évidence les actes pouvant discréditer ladversaire celui-ci nétant évidemment plus le FLN ni les seuls membres de lOAS mais lensemble des Européens accusés dentraver la marche vers la paix voulue par le chef de lEtat avec le soutien de la majorité des métropolitains. Pour parvenir à ses fins, il convenait, pour labattre, de marginaliser et disoler lOAS mais aussi la population qui avait permis son triomphe jusque là. Triomphe qui avait inquiété tant le gouvernement que le GPRA au point de faire croître leur désir respectif de conclure les accords au plus vite et, pour la partie française, par « nimporte quel moyen ». Pour autant, lOAS ne désarmait pas. Dans certains points du bled dont larmée se retirait progressivement depuis lété 1961, elle avait tenté limplantation de maquis pour lutter directement contre lALN sans populations interposées et dans le secret espoir de dégager une portion de territoire où son autorité serait reconnue. Guelma, Bouira, Tipasa, Coléa autant de vains essais. Les commandos furent encerclés par larmée et, incapables de tirer sur des soldats français, se rendirent. Lultime et spectaculaire tentative eut lieu dans lOuarsenis, le 29 mars 1962 et se solda par un sanglant échec et la mort de lun de ses chefs, le commandant Bazin. Trahie, lOAS, au lieu des alliés quelle attendait (les harkis du Bachaga Boualam et deux unités régulières de larmée) tomba sur des concentrations de forces FLN dix fois supérieures en nombre dont il a été affirmé et jamais démenti- quelles avaient été amenées à pied duvre par les véhicules des gendarmes mobiles français. Un combat désespéré qui alla jusquau corps à corps, sengagea. Les hommes de lOAS qui échappèrent à la tuerie furent pourchassés et quand ils furent rejoints, sauvagement abattus. Ce fut là la dernière bataille de lOAS son Camerone ! José CASTANO (joseph.castano0508@orange.fr) Conférence sur la Légion étrangère :
« LES SEIGNEURS DE LA GUERRE »
- De lIndochine à lAlgérie, la Légion étrangère au combat - LOdyssée et la fin tragique du 1er Régiment Etranger de Parachutistes en Algérie.
qui se déroulera, le Samedi 27 juin, 17h, Maison des associations, 2, rue des Corroyeurs (proximité Place du 1er Mai) 21000 DIJON - animée par José CASTANO Entrée 5 Euros Un repas (facultatif) suivra. Inscriptions et renseignements
au 06.68.87.78.52 « De lIndochine à lAlgérie, le conférencier évoque le vécu, lhéroïsme et les sacrifices de ces légionnaires, Fils de France non par le sang reçu mais par le sang versé. Ces soldats-loups à la démarche souple de félins, accoutumés à la chasse et au guet, infatigables dans le chaos minéral de lAurès, acceptaient le défi de la guerre dans les défilés étroits comme des pièges, sur les pitons enneigés ou brûlés par le soleil, dans lenfer du désert où le monde mort a chassé celui des vivants. Ces hommes, « soldats pour mourir », constituaient le plus beau régiment du mode ; jalousés, admirés et vénérés parce quils étaient capables de mourir avec panache en criant : « Vive la Légion ! » Puis il y eut le 22 avril 1961 et le soulèvement des meilleures unités combattantes dont le 1er REP était le « fer de lance » sa dissolution et celle des plus belles unités parachutistes lémouvant adieu de la population de Zéralda à « ses » légionnaires le « cessez-le-feu » et la fin tragique de lAlgérie française Le génocide des harkis commençait.
A lissue de son intervention José CASTANO dédicacera ses ouvrages.
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Un petit coup de pouce à nos amis
Vous, défenseurs de lAlgérie française, civils et militaires ; vous qui avez aimé cette terre et lavez arrosé de votre sueur et de vos larmes, rejoignez la grande famille des combattants :
- ADIMAD : Adhésion : 25 Euros/an 68, traverse des Loubes 83400 HYERES Tel. 04.94.57.52.91 Fax : 04.94.57.68.65 e-mail : adimadsud@wanadoo.fr
- Rizières et Djebels : Une revue de grande qualité éditée par lAssociation des Combattants de lUnion Française (ACUF), section de Toulon. Adhésion : 20 euros/an. Directeur : Serges JOURDES, ex capitaine parachutiste, défenseur de lAlgérie française : 671, av du Brusc 83140 SIX FOURS LES PLAGES Tel. 04.94.07.28.12 e-mail secretariat : sciorella.guy@wanadoo.fr
- Mémoires dEmpire : Autre revue relative à la défense de notre mémoire éditée par lAssociation pour la mémoire de lEmpire français (AMEF) - Adhésion : 20 Euros/an - Président : Robert SAUCOURT Maison Maréchal Juin 29, av de Tübingen 13090 AIX EN PROVENCE Tel. 06.80.00.90.35 e-mail : amefinfo@orange.fr
- Cercle National des Combattants (CNC) 38, rue des Entrepreneurs 75015 PARIS Tel.01.40.59.07.66 Président : Roger HOLEINDRE, brillant combattant de lAlgérie française. e-mail : cerclenationalcombattants@orange.fr
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-La Lettre de VERITAS - Directrice : Anne CAZAL http://comite-veritas.com/z_4647/index.asp?password=z_4647&page=1/ e-mail : comiteveritas@free.fr
Communiqué concernant la commémoration du massacre d'ORAN du 5 juillet 1962. http://comite-veritas.com/newss/pop_news.asp?id=311 Contact : codefra@aol.com
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Notre memoire
http://pagesperso-orange.fr/guerredalgerie/photos.htm
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De : popodoran.canalblog.com - e-mail : no-reply@canalblog.com
19 MARS 1962 - "LE CESSEZ LE FEU" http://popodoran.canalblog.com/archives/2009/03/05/12835509.html 5 JUILLET 1962 - 5 JUILLET 2009 - MESSE DU SOUVENIR LAssociation des Amis d'Algérianie organise le 5 juillet 2009, à 10h30, chapelle Saint Dominique, 30 rue vanneau, 75007 Paris (métro vanneau) une messe en souvenir des victimes du massacre du 5 juillet 1962 à Oran Association des Amis d'Algérianie Maison des Associations du 7ème arrondissement - 4 rue Amélie, 75007 PARIS e-mail : algerianie@free.fr Répondeur /Fax : 08 26 07 27 34 - Renseignements : Tel : 06 89 34 30 02 Cliquez sur : Lire la suite o-o-o-o-o-o-o-o- « Les petits échos de lEcho dOran »
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